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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 17:08

Bog 0051

 

La chasse se termine ce week end et la période d'hibernation motoverte avec!

N'ayant jamais vraiment hiberné, et galvanisé/excité/joyeux/reveillé/énervé par ma dernière sortie de ce matin, je ne peux m'empecher de revenir vers vous étancher ma soif de réunion virile et visqueuse ( faite de boue et d'huile)!

Après une période de tritesse à la limite du deuil pour notre famille FMCC, je rempile suite à divers discussions entendues sur "Radio Lheureux" et à mon éternelle et infini espoir! (dont vous pouvez commencer à vous lasser)

 

J'ai établi un éventuel planning annuel pour une sortie mensuelle dominico-matinale, comme à la grande époque (cf: octobre 2010 à aout 2011)!!


Le planning est bien sûr ajustable pour le plaisir du plus grand nombre, la 1ère date est assez loin pour trouver/changer/remonter/recharger vos montures! Je souhaite vraiment que l'on puisse reprendre tout ça et organiser d'autres choses autour:

apéritifs (BIEN SUR!!), repas (pourquoi pas), fêtes de villages, réunion motardes, initations, présentations de nouveaux nés/venus, sorties vélo, piques-niques, et tout ce que vos esprits emplis de sinueux trajets pourraient imaginer!


calendrier-2014.jpg

 

 

J'ai moi même quelques évènements prévus que je serais ravi de partagé et évidemment, des tonnes d'idées plus ou moins saugrenues (comme vous vous en doutez) à proposés!!!

 

J'attends avec impatience et plein d'espoir comme un réservoir en hiver, d'entendre vos bottes foulées le gravier et vos casques se cliqueter!

 

 

 

Bog 0105

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 07:41

Nous avons eu le plaisir de voir notre famille s'agrandir ce Vendredi 7 Février à 11h07, avec l'arrivée de Mila!

 

Après un départ en trombes aux alentours de 7h30 (et passage express chez la nounou pour Aodh le grand frère 15 min plus tôt), nous passons la matinée dans les différents services maternités du Chu; avant de prendre notre petite fille dans nos bras, pas si petite d'ailleurs du haut de ses 50cm pour 3.340kg, taille dont sa maman pourra vous parler suite à une péridurale dont les effets se font ressentir vers 11h30, soit une petite demi heure après...

Maman a été forte et aujourd'hui tout le monde va bien!!!

 

A très vite!!!

 

 

 

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Cliquez ici pour l'origine du prénom.

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 19:07

Il est là! Désolé de vous avoir fait attendre, j'ai préparé une liste d'excuses : j'avais une grosse semaine d'examen ; c'était une journée où il se passait rien (j'en suis d'autant plus désolé) donc c'est difficile d'écrire dessus ; crotte. Désolé aussi pour la mise en page, qui est totalement dégueu (les blogs...) mais que je vais tenter d'améliorer et... Bon, je ne veux rien promettre, mais au vu de l'absence d'examens dans mon futur immédiat je pense que le prochain sera là plus vite, du moins je l'espère. Allez, bonne lecture et bonne semaine !

 

10/08/2012

 

6ème jour : Samurai Pork Burger

 

Ce matin, j’ouvre doucement les yeux et les dirige vers la fenêtre la plus proche…Mais, on bouge ! Eh les mecs, on bouge ! Ah oui c’est vrai. Mon premier réveil dans une chambre lancée à 40 km/h sur des rails.

The Unstoppable nous l’avait assuré : les thaïs ont une vision temps et des horaires complètement différente de la nôtre ! Encore un fait indiscutable rapporté par un de ses nombreux informateurs. Celui-ci, cependant, s’est rapidement vérifié : au lieu d’arriver à 9h30, l’horaire prévu, nous entrons en gare de Chiang Mai sur le coup des 14 heures. Bah, c’est pas grave, c’est les vacances. Cependant, le chauffeur qui nous attendait, lui, a dû avoir une perception radicalement différente des choses, posté sur le quai, brandissant une feuille glissée dans une pochette plastique marquée de nos noms et de ceux des autres personnes qui arrivaient par ce train. Eh oui, souvenez-vous : tout a été planifié quatre jours plus tôt, dans un petit tour-opérateur à quelques mètres de la gare de Bangkok, entre un autel jonché de bouteilles de soda et un vieux climatiseur en maintenance. Nous sommes donc accueillis en héros, ou du moins en clients honnêtes, par un chauffeur de Song Taow. Ce véhicule au nom plutôt exotique est en fait un pick-up bricolé pour accueillir une douzaine de passagers. Il est muni d’un toit ce qui en fait une alternative avantageuse aux tuk-tuks et à leurs prix exagérés, leur confort extrêmement limité et l’absence de réelle protection contre les précipitations généreuses qu’offre le climat thaï.

  Ceci étant dit, l’objectif principal d’un véhicule reste de mener son utilisateur à bon port, et nous nous mettons donc en route. Et nous voilà déjà arrivés, grâce à la magie de l’ellipse narrative, en face d’un somptueux hôtel avec sa petite piscine et ses charmants transats. Ah! Parfait! Un peu de repos après un si long voyaaaaah non c’est pas pour nous? Ah d’accord. Bon, bah… Très bien, nul besoin de nous accrocher à la banquette avec les dents ou de sauter nu dans la piscine en hurlant “Kawabungaaaaaa!”, les yeux exorbités, conservons un air sain et détendu et descendons comme tout le monde. Tiens, un snack! Un rapide coup d’oeil à ma montre m’apprend ce que mon système digestif se tuait déjà à m’annoncer par ses longues plaintes gutturales : c’est l’heure de manger.

  J’apprends que nous devons assister à un “meeting” d’information. Eh ben moi j’ai pas envie de meeter, j’ai envie de rentrer chez moi prendre une douche et me livrer à mon habituel rituel d’arrivée : brancher les bidules électroniques et me jeter de toute ma masse corporelle (ce qui n’est pas peu dire) sur le lit, afin de tester d’une part sa solidité et d’autre part le niveau de confort du matelas, puis réclamer à manger. Aaaah, j’étais naïf en ce temps-là, je ne savais pas ce qui m’attendait… Finalement, amadoué par une assiette de frites, j’écoute le monsieur venu nous expliquer comment survivre au prochain épisode de notre voyage : le trek.

Et nous voilà partis pour un quart d’heure d’explications diverses : plan du circuit, affaires à prendre, durée, et conseils techniques divers du type “entre 17h et 8h, se badigeonner généreusement de crème anti-moustiques”, ou “n’oubliez pas de prendre une trousse de soins” ou même “pensez à vous munir d’un sabre ou d’une arme à feu pour vous défendre contre les insectes”. En bref, toutes les petites choses à savoir avant de partir dans la forêt pour trois jours.

Toutes ces informations pratiques en tête, nous remontons dans notre carrosse qui nous refait un petit coup de vice en s’arrêtant dans un autre hôtel qui n’est toujours pas le nôtre, pour finalement nous larguer avec notre cargaison au 85/5 Sriphum Road, A. Muang devant le Sira Boutique Hotel de Chiang Mai, avec ses grands lits, son éclairage cosy car strictement artificiel du fait des fenêtres donnant sur un mur et sa salle de bain munie d’une grande baignoire à bulles. Nous prenons donc un bain, bouchons les toilettes et partons pour le marché, histoire de découvrir un peu la ville et de prendre l’air.

Avec deux-cent-cinquante-mille habitants en ville contre huit millions deux-cent-cinquante-mille à Bangkok, Chiang Mai est de fait trente-trois fois moins bruyante, polluée, malodorante et agitée. En fait, c’est à peu près comme si on passait de Paris à Ajaccio, avec la mer en moins : tout est plus léger, y compris les bruits de klaxons, le tumulte des passants, le doux parfum du monoxyde de carbone et, dans ce cas précis, la chaleur étouffante et les odeurs diverses provenant des stands de cuisson en plein air ou des étals couverts de durians. Nous nous oxygénons donc les poumons, et nous hydrogénons la peau, puisque, comme tous les jours entre seize et dix-sept ou dix-huit heures, il flotte plus ou moins abondamment. Mais cette petite pluie ne nous arrête pas, car nous sommes des aventuriers aguerris, et qui plus est des aventuriers aguerris en manque de calbars et de T-shirts : nous irons au marché.

 

Ah, voici venir l’inévitable moment de bonheur de la journée : la recherche du manger. Et voilà que le JG, attendri par une publicité pour je ne sais quel restaurant “exotique”, est pris d’une irrésistible envie de renouer avec les joies de la grasse et quantitative becquetance américaine : “Moi, j’irais bien manger un burger!” Seulement voilà, trouver un restaurant quand on ne se souvient plus de son nom n’est pas chose facile ; la mort dans l’âme, le JG renonce à son projet de manger au restau-sans-nom, mais pas à celui de retrouver l’American way of bouffe : en effet, il est un restaurant dont on ne peut oublier le nom. Un restaurant controversé, qui fait pleurer les enfants en bas âge, grossir ceux en âge de choisir leur nourriture, suer ceux qui tentent de calmer les premiers sur les aires d’autoroute, et ronchonner les vieilles dames américanophobes. Un authentique restaurant américain puisqu’il vient tout droit du pays du burger, où on doit venir comme on est même si on est un homme préhistorique, poilu, bronzé ou torse nu, la plus grande entreprise de gavage de l’histoire (même si le fait qu’elle pratique cette méthode de production sur des humains engendre certaines critiques), engraissant chaque jour soixante-quatre millions de bêtes à travers le globe : McDonald’s! Pala, pa papaaa! Seulement attention : ici les McDo, ils sont… Ils sont pas comme chez nous! Pas de M ou de CBO, mais le fameux “Samurai Pork Burger” (à prononcer avec un accent chinois stéréotypé)! De toute façon, on ne s’en rendra compte que plus tard, puisque nous sommes (fort heureusement) attirés par une enseigne aux sonorités plutôt détonantes dans le Nord de la Thaïlande : the Duke’s.

Et c’est une révélation : nous ne sommes pas seuls. Ils sont tous là! Tous les bons touristes occidentaux nostalgiques de leur traditionnelle cuisine servie dans des bols tout plats avec des baguettes bizarroïdes et dangereuses se sont donné rendez-vous ici, pour manger burgers, frites, pizzas et tout ce qui provient directement ou non de l’élevage bovin. Nous croiserons, au plus, deux visages vaguement asiatiques. En revanche, nous ne sommes pas déçus : je ne sais pas si nos imitations de plats orientaux font pleurer les vrais de vrais, mais eux en tout cas se débrouillent très bien avec la bouffe occidentale. Nous optons chacun pour une pizza, et c’est alors que je suis victime d’une lâche agression. Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de regarder Tempête de Boulettes géantes (je vous le conseille, mais munissez-vous d’une industrielle quantité de mangeaille avant de presser le bouton Play), mais si vous l’avez vu vous devez savoir que la bouffe, c’est fourbe. En effet, alors que je tentais vaillamment de m’attaquer à ma première part de pizza, elle s’est violemment rebellée. Je ne m’y attendais pas car elle se laissait faire, pesant sur ma main comme si elle était morte, mais alors que je soufflais dessus pour la refroidir je fus pris d’une toux subite et, que cette attaque ait été planifiée ou qu’elle ait simplement pris peur, elle s’est retournée contre moi en m’envoyant un brûlant jet de sauce tomate sur la joue! Rassurez-vous, j’ai finalement eu raison de cette fourbasse de pizza (délicieuse par ailleurs ; ce devait être une sécurité destinée à ne permettre qu’à ceux qui le méritent d’y goûter), mais elle m’aura tout de même marqué pour deux bons mois.

 

Photos!

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 18:30

J'ajoute cette vidéo au dernier épisode du Road Book, car elle a été prise le cinquième jour. Elle montre un homme qui fait ce qu'on a tous essayé de faire mais qui s'est soldé par un échec lamentable. Si, avouez-le, on a tous essayé un beau jour de taper comme un demeuré avec deux baguettes, deux stylos ou même deux couverts sur des tables, des pots, des livres, tentant de mettre  un semblant de rythme dans notre tapage pour se prendre pour un grand génie de la percussion... Sauf que nous, on avait l'air con.

 

 


 
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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 18:00

09/08/2012


5ème jour :


            C’est aujourd’hui que nous quittons notre cher Chinatown Hotel pour une nouvelle expérience : le survival en milieu urbain ! En effet nous quittons notre nid sur des chapeaux de roues à dix heures, nos billets de train pour Chiang Mai en poche. Cependant, l’heure de départ dudit train étant fixée aux alentours de dix-neuf heures trente, nous sommes à présent sans domicile fixe, livrés à nous-mêmes, traînant nos quarante kilogrammes de bagages au cœur de la capitale. Ces derniers étant un peu encombrants (surtout sur une journée entière), nous commençons par nous en débarrasser en les déposant aux consignes de la gare. C’est à ce moment-là qu’intervient la question fatidique : « Et maintenant ? » En effet, et maintenant, qu’allons-nous faire ? Eh bien tout est prévu : on va…faire du shopping ! Ouééééé…


            Nous nous rendons donc en tuk-tuk à notre première étape : le Tokyu Department Store, un centre commercial où The Unstoppable laisse éclater une des petites obsessions qu’elle se crée avant le départ chaque fois qu’elle se déplace à plus de deux-cents kilomètres de chez elle : « la pashmînâ ». Par ce terme elle désigne un châle en pashmînâ, un duvet très précieux prélevé uniquement sur le cou de chèvres tchang-ra de l’Himalaya. Selon notre ami Wikipédia, la fabrication d’un seul châle nécessiterait la laine de dix chèvres. On comprend donc qu’il faut se montrer circonspect lorsqu’on investit dans une de ces parures, le prix sur le Net oscillant entre 2,99€ et 280,00€ pour le même vêtement des mêmes dimensions. La qualité du duvet dépend paraît-il de l’altitude à laquelle les chèvres sont élevées, car plus il fait froid plus elles produisent une laine de qualité pour se réchauffer. Toutes ces subtilités n’effraient pas une seconde The Unstoppable qui se lance à l’assaut de tous les stands et magasins de mode pouvant potentiellement proposer des pashmînâs de qualité.


            En attendant, nous n’avons toujours pas de quoi nous habiller. Car si nous sommes venus chiner au Tokyu, c’est aussi pour nous acheter des vêtements dont nous avons un besoin réel. En effet, avant notre départ, The Unstoppable s’était renseignée auprès de ses collègues sur les mœurs et les prix thaïs, et apparemment tous lui avaient assuré qu’elle trouverait partout des T-shirts à 2€ et pourrait s’habiller pour presque rien. Nous étions donc partis « une main devant, une main derrière », comme dit le JG, persuadés qu’on nous offrirait des T-shirts à chaque coin de rue. Jusqu’à présent, nous n’avions pas eu l’occasion de vérifier cette théorie et il était grand temps, ne serait-ce que par décence, de chercher de quoi nous couvrir afin de ne pas finir drapés dans notre seule dignité qui n’y survivrait probablement pas.


            Soudain, le JG sauvage lève le museau, hume l’air, balaie le centre commercial à cent-quatre-vingt degrés et s’arrête brusquement, solidement enfoncé dans le faux marbre. Son regard vague et inexpressif face à tant de slips push-up oranges, verts  et roses devient l’œil du prédateur, attentif et totalement concentré sur sa proie. Ne bougeant pas la tête d’un nanomètre pour ne pas desserrer l’étau de son regard, ne clignant même pas des yeux, cessant de  respirer, il lâche dans un souffle « Oh putain, y a un Starbucks. » Il s’élance alors vers sa proie avec la souplesse du félin, zigzaguant entre les badauds et se jette, tous muscles tendus, toutes pièces dehors sur le café, le grand choix de pâtisseries et la connexion Wi-Fi gratuite. Le Starbucks ne l’a même pas vu, c’est à peine s’il a entendu le bruissement de la caisse enregistreuse ou frémi en le sentant planter brusquement sa cuillère dans le café ; le JG est vainqueur : il savoure sa victoire et appelle ses congénères en touillant énergiquement et bruyamment ses trois sucres dans le café de sa victime. Le Starbucks deviendra notre oasis durant les deux heures que nous passerons dans ce lieu de perdition.


            Après cette petite séance de shopping, nous nous rendons au marché aux fleurs, un immense hangar sous lequel s’étalent pêle-mêle roses, œillets, chrysanthèmes, orchidées, pommes, oranges, bananes, ananas, litchis, gingembre, racines diverses, piments, asperges, chou-fleur, oignons, et autant de fruits dont on n’a jamais entendu le nom. Nous nous régalons visuellement devant ces tonnes de produits frais, parce que c’est beau et en plus c’est gratuit. Le lecteur attentif notera cependant que le marché aux fleurs est curieusement nommé, car si les fruits sont des fleurs, les racines et autres poissons ne poussent pas sur les arbres…quoique, vous savez, dans ces pays on sait jamais (‘sont pas comme nous, je l’ai toujours dit), et puis tout le monde sait que les poissons poussent sur les poissonniers.


            Une superbe nourriture spirituelle et visuelle, mais ce n’est pas ce qui nous maintiendra debout. Parce que c’est pas tout ça, mais à force de regarder des fruits et légumes toute la matinée Et ce n’est que vers quinze heures trente que le groupe cède à mes protestations et décide d’échouer dans un petit troquet au bord du fleuve pour acheter quelque chose à becqueter. Je déniche dans un sombre recoin de la carte un sandwich jambon-fromage et décide de tenter le coup, espérant qu’on ne m’apportera pas un bout de jambon gras et suant et du fromage jaune fluo entre deux bouts de pain blanc carré qui colle au palais, coupé en deux dans la diagonale pour faire comme s’il y en avait deux. Comme quoi, celui qui a dit « l’espoir fait vivre » a dû en tuer plus d’un.


            C’est sur cette misérable expérience de sandwich que nous reprenons le chemin de la gare. Avant de quitter Bangkok, il nous faut dire au revoir à un ami qui nous a accompagnés tout au long de ce court séjour à la capitale : le fashion-flawless café. Cette fois-ci je me risque à faire preuve d’originalité en prenant un chocolat chaud (décidément, je vis dangereusement) au lieu d’un Cocoa Kit-Kat, ce dernier étant moins adapté au climat du jour : pluie et froid relatif. Et c’est sans surprise que je découvre un super chocolat, grande quantité, crème chantilly sur le dessus avec un superbe motif de fleur dessiné au chocolat. Les amis, si ce Road Book peut vous pousser à découvrir la Thaïlande et que comme tout le monde vous visitez Bangkok, passez donc faire un tour au fashion-flawless, vous ne serez pas déçus.


            Après avoir attendu une vingtaine de minutes abrités de la pluie battante par un petit porche qu’un taxi se présente, nous finissons sous la pression de l’heure qui tourne par nous contenter d’un tuk-tuk qui entame une folle course sous la pluie et dans les embouteillages pour nous permettre de prendre notre train à l’heure. Entassés à l’arrière sur le siège conçu pour deux personnes de tours de cul standards, le  JG et moi-même profitons des embruns qui passent sous le petit toit en plastique, The Unstoppable calée bien au sec entre nous deux, au centre de la banquette. C’est un peu comme faire de la moto sans casque, sous la pluie. Nous  arrivons à la gare, passons chercher nos bagages à la consigne puis attendons notre train. Il se présente environ une demi-heure plus tard, nous embarquons et découvrons une nouvelle expérience qui apparemment n’a plu qu’à moi : le train de nuit thaï.


            Après le traditionnel stress intense et irrationnel de montée dans le train et de déambulation dans les couloirs à la recherche de notre compartiment, nous nous y glissons et nous installons. Le compartiment est conçu pour quatre et hormis les lits, le seul espace libre est un couloir de 50 centimètres de large, sur lequel s’ouvre l’entrée munie d’un rideau, qui permet à chacun d’accéder à son lit. Ces derniers se présentent sous la forme de deux mezzanines, une de chaque côté, et pour accéder aux lits du haut une échelle est fixée au fond du compartiment, contre une petite tablette et juste devant la fenêtre. Pour ne pas les cacher et en limiter l’accès, elle est conçue sur un axe central qui permet de la plier ou de la déplier à l’aide de poignées dans la longueur. Comble du luxe (car nous sommes ici en première classe, la seconde consistant en un seul grand compartiment où tout le monde dort ensemble dans la fraternité totale, sans climatisation), une petite prise est placée juste sous la tablette, sur laquelle je  branche ma petite multiprise de voyage (toujours avoir une multiprise sur soi) pour recharger les diverses batteries d’appareil photo et autres téléphones portables. Tout le confort de l’hôtel : lits, électricité, et toilettes tout confort dans le couloir, avec la chasse d’eau traditionnelle thaïe : le jet, aux nombreux avantages puisqu’il permet de gérer l’eau comme on le veut et de l’économiser, quand nous pauvres européens utilisons deux boutons utilisant chacun un volume d’eau différent. Et même, attention, la climatisation.


D’ailleurs n’y aurait-il pas quelque chose qui cloche avec cette clim ? Mais…je crois qu’on s’est trompés de wagon, on doit être dans un train de marchandises à wagons frigorifiques…non ? Ah non, c’est pour les gens ici… Nous cherchons quelques minutes le contrôle de la clim, persuadés que ça ne peut être que le précédent utilisateur du compartiment (certainement un esquimau masochiste schizophrène avec un radiateur greffé sur le ventre) qui a tripoté la clim, mais nous comprenons qu’il n’y a pas de contrôle, ni même de bouton off… Mais alors c’est partout pareil ?! Eh oui très vite des tactiques de survie circulent de compartiment en compartiment, une sorte de fraternité naît entre tous les étrangers qui se donnent des astuces pour ne pas mourir d’hypothermie : la grande technique, inventée par MacGyver (qui se trouvait justement là par hasard, quelques compartiments plus loin), est d’utiliser les sacs plastiques dans lesquels sont rangées les couvertures propres, dont on fera par ailleurs un usage intensif, pour bloquer la sortie de l’air glacial en les scotchant au plafond avec des autocollants à bagages. Sacré MacGyver, toujours l’astuce pratique et pas chère en milieu hostile. Cette technique ne  suffisant pas, chacun sort son vêtement le plus chaud, et nous voilà emmitouflés, The Unstoppable et moi-même dans nos sweats respectifs, et le pauvre JG, encore tout malade, dans son gros pull orange, une écharpe autour du cou, une autre autour de la taille pour empêcher l’air de passer sous son pull, capuche baissée, sous toutes les couvertures qu’il a pu rassembler, si bien que la seule chose qui témoigne encore de sa présence est un petit nez gouttant et tremblotant qui dépasse entre une couverture et une capuche.


C’est alors qu’arrive le réconfort, le bonheur de toutes vos situations, la petite flamme dans les ténèbres : la bouffe. Une gentille dame vient nous apporter un plateau fait pour se caler entre deux lits, débordant de victuailles plastifiées chaudes ou crues. Ils avaient d’ailleurs pensé à moi et avaient caché un piment rouge au milieu de ma salade pour me réchauffer. The Unstoppable n’en avait pas besoin attendu qu’elle a sa propre technique pour se réchauffer : une bouteille d’un litre de Chang beer, presque un emblème de ce voyage, qu’elle attaque avec le JG et finira toute seule dans son coin.


Une heure et quart après l’horaire annoncé, soit à 20h45, le train s’ébranle tandis que les rideaux et les yeux se ferment doucement. Prochain arrêt : Chiang Mai...

 

Photos!

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 19:57

Et voici comme promis les deux timelapses (malheureusement très courts), l'un pris depuis la fenêtre de l'hôtel et l'autre sur le trottoir! Je n'ai pas pu les ajouter hier car mon logiciel de montage a mis deux heures à s'installer. S'ils vous plaisent, j'uploaderai aussi celui fait à Quiberon (coucher de soleil sur la mer) et celui fait dans le Queyras (tentative de coucher de soleil qui a totalement foiré car la batterie prévue pour la deuxième partie du "tournage" était complètement vide, ce sont les aléas du métier).

 

 

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 18:40

08/08/2012

4ème jour :


            Ce matin, nous découvrons encore une expérience locale : le bus. Les bus de Bangkok, à des années-lumière de la modernité, la sécurité et la propreté du tramway aérien et du métro, me rappellent le bus scolaire que je prenais en Australie pour aller à l’école de Harrison (voir Road Book Australia 2012, 5ème jour) : un vieux bus sommaire, tremblant, grinçant, couinant et sifflant, au plancher en bois. À cela près que celui-ci est légèrement moins sécurisé : il ne s’arrête que dix secondes à chaque arrêt annoncé par une voix thaïe nasillarde qui baragouine à toute vitesse, ce qui laisse le temps à ceux qui « descendent » à cet arrêt de sauter, en général avant l’arrêt complet du véhicule, et à ceux qui attendent de grimper sur la première marche et de s’agripper à quelque chose de fixe. Nous nous y mettons à trois pour demander au chauffeur si notre destination est desservie, puis rassurés par sa réponse positive nous allons nous assoir.


            En un quart d’heure de trajet, nous y sommes : l’étape obligatoire du touriste venu visiter Bangkok. S’en passer équivaudrait à venir à Paris sans voir la tour Eiffel, à venir à New York sans voir la statue de la liberté, à venir à Sydney sans voir le Sydney Opera House, à venir à Gizeh sans voir ses pyramides et son sphinx, à venir en Andalousie sans voir l’Alhambra, à venir en Australie sans goûter aux fabuleux cheeseburgers à un dollar australien (soit soixante-sept centimes d’euro à l’heure où j’écris ces lignes), en bref ça se fait pas : le Grand Palais de Bangkok. Seulement attention, c’est très select : le militaire à la mine patibulaire qui garde l’entrée ne tolère pas la présence du moindre…genou. Eh oui, c’est comme ça, jamais un genou n’a pu voir un seul centimètre carré du Grand Palais. C’est ce qu’on appelle de la discrimination genouillère, de l’antirotularisme ou encore de l’articulophobie jambière, mais chez les thaïs ça se résume en une phrase : « Short pants are not allowed » (de préférence prononcée avec une voix d’outre-tombe). Bien sûr, c’est seulement le traitement auquel j’ai eu droit, car je portais un short, mais j’appris plus tard que la liste de ses victimes est longue : sont également prohibés les minijupes, les bermudas, les pantacourts, les jeans troués (bah oui on voit de la peau de genou !), les jeans slim, ainsi que les T-shirts sans manches, les marcels, les T-shirts laissant voir le nombril, les T-shirts transparents, et enfin les chaussures ne tenant pas la cheville. C’est un peu comme une école catholique, mais qui tolère le maquillage sans tolérer les jeans slim. En conclusion, si l’on énonce ce qui est autorisé (parce que ce sera plus rapide que d’énoncer ce qui est interdit), la tenue de rigueur pour accéder à ce chef-d’œuvre d’architecture dont la visite est obligatoire si on ne veut pas passer pour un con se compose d’une paire de Moon Boots, d’un pantalon Quechua, d’un T-shirt à manches longues, d’un bon blouson North Face en Gore-Tex, d’une cagoule intégrale et d’une paire de moufles (si possible avec des sous-gants au cas où l’une des moufles tomberait). À ce stade on ne parle plus d’antirotularisme mais d’épidermophobie. Naaaaan, mais je me moque mais c’est normal suis-je bête…c’est un lieu de culte ! Aaaaaaah !


Cependant, les autorités du palais, malgré leur intolérance cutanée évidente, sont forcées de reconnaître que le premier réflexe de l’humain normalement constitué, face aux quarante bons degrés bien humides du climat thaï, est rarement d’enfiler un costume de Père Noël. Elles ont donc trouvé la solution simple et efficace : après avoir fait la queue pendant un temps allant de cinq à cent-vingt minutes pour payer l’entrée 500 baths (soit environ trois repas en Thaïlande), prix qui n’est imposé qu’aux touristes (pour les locaux c’est gratos), le visiteur souhaitant passer la porte doit aussi faire la queue pour louer des vêtements « adaptés », sous réserve bien sûr de s’acquitter d’une caution, qui dans mon cas s’élève à quarante euros. Puis il peut se munir à un autre guichet d’une carte et d’un indispensable des visites en toutes circonstances : la grosse boîte. Mais si, vous connaissez, cet objet incontournable, gros, lourd et moche, qu’on porte suspendu à son cou et qui est en fait un lecteur MP3 de la taille d’un lave-linge ! À présent, nous sommes fin prêts : billet acheté, vêtements en règle grâce à mon super pantalon bouffant moche enfilé par-dessus mon short, grosses boîtes pendues à nos cous telles des cloches à ceux des vaches, appareil photo en bandoulière, carte en main, sac à dos, bouteille d’eau, casquettes, lunettes, sandalettes, tartiflette, c’est parti pour...faire la queue ! Ah ? Ah oui, il faut faire la queue pour présenter son billet d’entrée, bon, ultime filtrage vestimentaire/billets passé, c’est parti pour...le Grand Palais de Bangkok !


Bon, il faut bien le dire : c’est beau. C’est grandiose, c’est sublime, c’est finement travaillé, c’est un chef-d’œuvre, c’est un régal pour les yeux. Mais il y a un stade où tant de classe devient néfaste : c’est ce qu’on appelle le tourisme. Bon, d’accord, c’est ce qu’on appelle le tourisme de masse. Dix-sept mille visiteurs par jour ! Dix-sept-mille pékins agglutinés, étalés sur deux-cent-dix-huit-mille mètres carrés comme une masse grouillante de gelée multicolore sur une biscotte pantagruélique, dix-sept mille êtres humains rassemblés en un même lieu pour les mêmes raisons s’ignorant et s’évitant superbement, chacun centré sur sa propre personne et pestant, rageant, bouillant intérieurement contre les seize-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf autres « connards » qui l’entravent dans sa quête absolue de la tranquillité, du calme, du privé, et aussi un peu de la beauté des lieux. Je vois un homme vêtu d’un pantalon bleu marine bouffant semblable au mien, mais imprimé de motifs d’éléphants, tentant vainement de faire tourner à la main les hélices d’un ventilateur de poche vert qui a  probablement rendu l’âme au mauvais moment  et entends une femme à bout de nerfs proposer à sa troupe « Venez on s’tire des groupes… » Se tirer des groupes, qu’elle est mignonne… Mais tu es dans le groupe. Un très grand groupe dont les membres ne se connaissent pas entre eux et s’efforcent de ne pas se connaître. Où que tu puisses aller dans ces deux-cent-dix-huit-mille mètres carrés, tu seras dans le groupe. Tu es un seize-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuvième de ce groupe auquel tu veux échapper. Il n’y a pas d’issue. Il te faut supporter aussi longtemps que tu en seras capable les seize-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf connards qui t’entourent, te noient et te suivront où que tu puisses aller mais qui resteront des  connards anonymes, des  silhouettes gesticulantes marquées d’une étiquette « connard ». Au milieu de mes seize-mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize connards à moi, étant classé par défaut comme connard dans l’esprit de seize-mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize personnes, dans mon pantalon bleu, tournant en rond sous les quarante degrés et la lumière aveuglante reflétés par des milliers de dorures, de moulures, d’immenses statues grimaçantes, de lunettes de soleil, d’objectifs et de peaux luisantes, sentant une goutte de sueur dévaler ma tempe droite pour échapper à mon crâne brûlant, je ressens soudainement le besoin de m’asseoir. Je trouve miraculeusement un point un peu surélevé et ombragé et m’y étale comme une baleine échouée, suffocant, la rétine brûlée par le soleil. Au milieu de la bouillie sonore tumultueuse qui parvient à mes tympans, je perçois un « Eh, on a de la chance hein, on est en basse saison et il fait pas trop chaud ! » optimiste. Je baisse les yeux et aperçois le JG, dressé au milieu des touristes venus de tous les recoins de la planète, le plan de la biscotte à la main et les écouteurs de la grosse boîte dans les oreilles, et réalise qu’il n’a pas tort : c’est vrai quoi, on a connu pire, je ne sais plus exactement quand mais on a dû connaître pire ! Je décide donc de relever la tête et de marcher dignement au cœur de cet enfer multicolore.


À partir de là, nous nous comportons en honnêtes visiteurs, faisant la queue, prenant des photos et marquant notre extase par des « Oh ! » et des « Ah ! » (d’où l’expression « il y a des « Oh ! » et des « Ah ! » ») admiratifs. Statues grimaçantes (si mes souvenirs sont exacts, ce sont les gardiens du lieu dont les grimaces doivent faire peur aux intrus, c’est-à-dire des mauvais esprits ou autres, j’imagine, à l’époque, des genoux et des épaules aujourd’hui), temples aux toits pointus, pelouses aussi bien entretenues que celles de Bree Van De Kamp et bouddhas défilent sous nos yeux ébahis deux heures durant. Nous arrivons au bâtiment abritant une des pièces maîtresses du lieu, faisons la queue, enlevons nos chaussures pour pénétrer au cœur du sanctuaire dans le silence et le recueillement et découvrons le fameux Bouddha d’émeraude, le seul, l’unique, le majestueux, l’emblème de toute une dynastie logé au cœur d’un temple aux murs couverts de feuilles d’or...soixante-six centimètres de haut. À notre sortie du temple, le JG n’y tient plus : « Bah ils en font tout un foin de leur bouddha mais en fait il est tout pitit… » Certes, et il est d’ailleurs fait de jade et non d’émeraude, mais là est le piège : ne nous laissons pas aveugler par les standards de richesse ou de taille que des siècles d’humanité ont imprimés dans nos esprits étroits : il faut ici apprendre à percevoir l’abstrait, au-delà du réel, à observer non les simples lois physiques, les masses, la densité de quelque caillou ou métal précieux, mais plutôt toute la richesse historique et culturelle, le mythe, la légende. Il ne s’agit pas tant d’un bloc de jadéite taillé pour ressembler à un bouddha que d’un symbole autour duquel tout un peuple se rassemble. Perçoit-on un drapeau à l’épaisseur du tissu dont il est fait ? Retenons simplement ceci : il faut voir la grandeur au-delà de la taille. Mais bon, faut bien l’admettre : soixante-six centimètres, c’est pas bien lourd.


Sur le retour, nous découvrons une dernière attraction : un escalier blanc flanqué de deux éléphants, menant probablement à un bâtiment politique, est interdit au public et gardé par un militaire en tenue officielle, pantalon noir, veste blanche, casque à pointe dorée et fusil avec baïonnette. Mon Dieu qu’il doit avoir chaud. Ceci dit, ce n’est probablement pas la chaleur l’élément du décor le plus difficile à supporter pour ce pauvre bougre, mais devinez quoi…les touristes, bien sûr. Parce que c’est vrai, c’est tellement rigolo de voir ce gus droit comme un I dans son costume trop chaud, ne pouvant exécuter d’autre mouvement que celui de la respiration, ne pouvant ni se gratter ni tourner la tête, ni même fixer les yeux ailleurs que vers le lointain tel un artiste profond et incompris. Tout comme à Londres ! Et puis les autorités ont dû s’apercevoir que ça amusait pas mal les touristes, alors elles ont eu la bonne idée de le faire monter sur un piédestal. Comme ça, des fois que les gens ne l’aient pas remarqué, maintenant ils n’ont plus d’excuse pour ne pas aller faire deux trois photos en gesticulant devant lui « Eh regarde je peux faire ce que je veux il bouge pas, oh le con eh ! » On dira ce qu’on voudra, mais il y a des métiers plus  durs que d’autres.


Après tant d’émotions, vous l’aurez bien compris, nous nous dirigeons immédiatement vers…non, pas un restau, tas de mauvaises langues, nous nous dirigeons vers nos lits, délaissant les tuk-tuk-riders qui, persuadés que la pluie est un argument de vente incontestable auquel le touriste veut à tout prix échapper, avaient installé des hayons sur leurs bécanes, au profit d’un bon vieux bus (nous nous perdons d’ailleurs dans les lignes et mettons une heure à rentrer) vers nos lits et profitons d’une petite sieste réparatrice. À notre réveil, nous découvrons que le JG, le stoïcisme incarné, aussi flegmatique qu’un roc, que dis-je, qu’un roc anglais (et presque aussi chevelu), est tombé  malade ! Il tremble, il a froid, il a de la fièvre, les yeux hagards et injectés de sang et annonce que « c’est la fin ». Pas de panique, The Unstoppable est là pour prononcer son diagnostic médical : « Ouais bah t’es malade hein, t’as pris froid avec la clim, bah t’façons j’te l’avais dit  c’est un truc de base dans ces pays-là moi je l’sais depuis qu’on est allés en République Dominicaine que j’avais été malade comme un chien ça m’était tombé dessus je vous le dis à chaque fois, à chaque fois que les différences de température avec la clim c’est mortel, vous m’prenez pour une vieille Anglaise et vous m’écoutez pas bah vous voyez ! Qu’est-c’t’as pris là un Doliprane 500 ? Mais c’est pas assez faut prendre du 1000 ! » Malgré la précision, les conseils et le soutien du médecin de bord, le JG n’en reste pas moins malade, et nous annulons notre visite du Bouddha couché, préférant aller se taper un petit Cocoa Kit-Kat à notre abreuvoir habituel, le fashion-flawless demi-café, à l’intérieur cette fois puisque, rien ne va plus, il s’est mis à pleuvoir.


Encore une fois, nous rentrons à la base, puisqu’il n’y a pas grand-chose d’autre à faire. À peine avons-nous passé la porte que le JG enlève ses chaussures, s’allonge et nous dévoile un autre de ses superpouvoirs de la somnolence : le coma purificateur, aussi appelé cycle d’hibernation. Cependant cet exercice nécessite un élément primordial : le sèche-cheveux. Mais qui pourrait bien avoir l’esprit assez tordu pour emmener  un sèche-cheveux en vacances en Thaïlande ? Qui consacrerait même une infime partie de sa valise à stocker un appareil électronique destiné à produire de la chaleur pour aller dans un pays où, en cette saison, les températures peuvent atteindre 40° ? Personne, si ce  n’est…nous ! Et c’est ainsi que le JG s’enfonce dans une sorte de gangue protectrice et réparatrice virtuelle, faite de somnolence, emmitouflé dans son gros pull orange et bercé par le doux chuchotement de notre petit sèche-cheveux de voyage posé sur le matelas à quelques centimètres de son corps déjà endormi.


Cependant, toutes ces histoires de souffreteux ne doivent pas nous empêcher de nous alimenter ; aussi nous lançons-nous en quête de notre point de ravitaillement du jour, le Royal Indian Restaurant, qui comme son nom l’indique est un restau indien, et pour le royal on va bien vite savoir. Nous parvenons avec peine à trouver l’entrée, enfoncée au creux d’une ruelle sombre, et pénétrons dans un intérieur plutôt modeste mais  chaleureux. Nous nous installons dans un coin, commandons et le JG enfile son gros sweat orange, intimidé par la climatisation, rabat sa capuche, ferme les yeux et s’affaisse vers la table, la tête entre les mains. La serveuse nous apporte nos assiettes et lance un regard effarouché à cet encapuchonné mystérieux qui ne touchera pas à son assiette. Si un jour vous allez en Thaïlande, vous  entendrez probablement parler du mystérieux homme orange, apparition fugace rapportée par quelques vieux fous, écumant les restaus sombres de la capitale le visage masqué par un imposant vêtement orange Abercrombie. Soyez rassurés cependant, un héros au noble cœur aura su faire honneur au contenu de son assiette, des galettes de blé aux viandes de bœuf et de poulet épicées.


 

            Repus, nous regagnons rapidement notre antre car le JG se soutient à peine et est frigorifié. Arrivés à l’hôtel nous le mettons le plus rapidement possible au chaud, près du sèche-cheveux, et je me charge d’aller réclamer des couvertures supplémentaires à l’accueil. Le détail subtil qui m’avait échappé, c’est que le mot « couverture » m’est inconnu, que ce soit en thaï ou en anglais. Je joue donc aux devinettes deux ou trois minutes avec deux membres du personnel plutôt amusés, mimant à répétition le geste de ramener une couverture sous son menton puis de la tirer à soi en se retournant. Ils comprennent finalement ma requête et on viendra nous apporter deux couvertures supplémentaires directement dans notre chambre quelques minutes plus tard. Le JG enseveli sous son sweat, deux couvertures, un drap et encore une couverture, je descends une nouvelle fois à l’accueil et installe mon matériel photo sur le trottoir pour faire un timelapse nocturne. C’est une technique qui consiste à filmer pendant plus ou moins longtemps le même cadre pour mettre en évidence l’évolution du lieu au fil du temps : couchers de soleil, marées, accumulation de la neige etc. Pour ma part je n’ai pas de caméra mais un appareil photo qui possède un mode « Intervallomètre » qui prend automatiquement une photo à intervalles de temps réguliers, avec un logiciel de montage vidéo on peut donc obtenir un résultat semblable. La nuit est déjà tombée, l’intérêt réside dans les lumières nocturnes comme celles des néons et surtout les mouvements des divers véhicules sur la route : en réglant la vitesse d’obturation (c’est-à-dire le temps durant lequel l’appareil laisse entrer la lumière), on peut obtenir avec les voitures des centaines de traînées lumineuses rouges et blanches. C’est ce que j’ai voulu tenter avec ce timelapse. Accessoirement, cette méthode permet de passer pour un con puisqu’il faut rester minimum une heure planté à côté de son appareil à ne rien faire sinon surveiller que personne ne l’embarque en courant. Une heure est bien le minimum puisque le rendement est assez faible : pour une heure de photos, on obtient une dizaine de secondes de vidéo en accéléré.

 

Photos!

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 15:07

Nous nous sommes retrouvés :

- papi Robert

- mamie Josette

- leurs enfants Eric et Brigitte

- le gendre Jean Marc

- les ptites filles Emilie et Leslie

- l'arriere petit fils Aodh

- Bogdan

- Jp et Roro

- des amis à eux ...

...  à Soussey Sur Brionne le dimanche 1er septembre afin d'essayer de nous débarrasser de toutes nos vieilleries ou pas !!! 

Quelques ventes tout de meme et surtout un super moment tous ensemble que nous vous faisons partager :)

La suite en image !!!

 

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 11:04

...après 3 jours et demi d'hospitalisation au cours desquels il a passé avec succès bon nombre d'examens. Sans doute un peu stressé par ces derniers il a connu des nuits agitées à moins que se ne soit d'avantage dû à des envies lactées et de gros besoins en câlins.

 

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Sa maman et moi-même sommes soulagés de le voir installé chez lui bien que de nouvelles épreuves restent à prévoir. En effet, il lui arrive parfois (trop souvent) d'être beaucoup moins paisible qu'il n'apparaît ici.

 

Alexis

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 19:16

Désolé pour le retard sur la publication d'aujourd'hui, j'ai pris du retard pendant la semaine et j'ai dû tout rattraper le plus vite possible sur ces trois dernières heures avec mon chat qui grimpait régulièrement sur mon clavier. Tous ces problèmes ont pu occasionner des fautes de frappe telles que "---------------------------------------------------------+5ljfq " et une baisse de la qualité. Pardon d'avance!

 

07/08/2012


3ème jour :


     Nous passons une meilleure nuit que la veille et commençons à prendre le rythme thaï, ce ne sera donc pas le décalage horaire qui nous fera lever à six heures du matin mais le réveil ! En effet, c’est l’occasion de tester les services de notre agence de voyage qui nous a préparé un tour pour nous faire visiter plusieurs attractions du coin. Ô joie, ô bonheur ! Mais comme le savent tous ceux qui nous ont suivis par le biais du blog Sourire Thaï, cette journée fut un poil différente de celle que nous avions pu imaginer. À commencer par l’heure de rendez-vous : sept heures dans le hall, avec nos affaires, « au garde-à-vous ». Nous arrivons donc dans le hall sur le coup des sept heures cinq, débraillés, suivis de notre odeur matinale, et découvrons notre carrosse. Soudain je vois défiler devant mes yeux toutes ces colonies de vacances et ces centres aérés, ces heures passées au milieu des odeurs nauséabondes d’une dizaine de bambins, réveillé à chaque cahot de la route qui me précipite le crâne contre la vitre crasseuse et pleine de traces de mains sur laquelle j’avais fini par m’endormir. Oh mon dieu, c’est lui… C’est le mini-van blanc ! À mon âge, je croyais en avoir fini avec ce moyen de transport, mais il est de retour.


     Et nous voilà partis, nous et une dizaine d’autres personnes, pour une longue route entrecoupée de quelques arrêts où tout le monde descend au pas de course, va faire pipi et remonte. Une des membres de notre groupe commet l’erreur fatale de fumer pendant une de ces pauses et se voit sévèrement réprimandée. Non non elle n’a pas quatorze ans mais une pause c’est cinq minutes, pas quatre et surtout pas six, alors tu montes dans le mini-van et tu fermes ta gueule. Grâce à l’efficacité indiscutable de ce système, nous nous trouvons rapidement arrivés à la première attraction : les klongs. Oui, encore. Mais attention, cette fois-ci c’est différent : pour commencer, les long-trail boat sont pour la plupart remplacés par de véritables petites gondoles avec un véritable petit gondolier, comme c’est adorable cette touche d’authenticité… Aïe, mais qu’est-ce qu’il fait ce con ?! En effet le petit gondolier, malgré toute l’authenticité qui peut l’animer, ne semble pas tolérer qu’on s’accoude sur le bord de la barque et il s’est empressé de me le faire comprendre en me donnant un bon coup de rame dans le coude. Je comprends rapidement la raison de cette soudaine violence lorsque l’on heurte une autre barque remplie d’autres gogos photographiant tout ce qui les entoure à l’aide de gros reflex (frimeurs),  de petits compacts (touristes) ou de téléphones portables (blaireaux) ou encore d’iPads (no comment). Et c’est ainsi que commence une longue partie de bateaux-tamponneurs avec des dizaines d’autres barques, chaque collision entraînant un carambolage entraînant un embouteillage, que les « gondoliers » blasés gèrent en se poussant mutuellement de leurs rames (les bateaux hein, ils ne se donnent pas des coups de rame, quoique je n’aimerais pas m’engueuler avec notre batelier dans une boutique d’accastillage). D’ailleurs ce dernier me donne un nouveau et violent coup de rame, dans la nuque cette fois-ci, et je comprends en me retournant que c’est pour m’indiquer que mon dictaphone était tombé de ma poche…quelle crème d’homme, heureusement qu’il était là.


Mais n’oublions pas l’intérêt premier de cette attraction : le shopping. En effet, la deuxième différence majeure avec le tour de la veille, au-delà du fait qu’au lieu d’être peinards à trois dans un grand bateau à moteur nous sommes secoués à dix dans une petite barque avec Jackie Chan comme pilote, est que nous nous trouvons ici dans un marché flottant (bien que, comme l’a souligné JG, la seule chose qui flotte ce sont les touristes puisque les boutiques, elles, sont sur pilotis). Nous sommes donc encerclés de boutiques de breloques en bois sculpté, de sacs à main Yves-Saint-Laurent (véritables, ça va de soi), de serviettes, de tongs, de tapis, de foulards, de statues de Bouddha, de colliers de perles, de…sacs à bouteilles d’eau, bref de toutes les saloperies qu’on peut trouver dans un bazar tunisien ou dans une boutique de souvenirs. Nous notons tout de même la présence de quelques commerces un peu plus « typiques », de simples barques sur lesquelles des vieilles femmes vendent des fruits ou des chapeaux thaïs. Après cette agréable petite balade, nous revenons sur le plancher des vaches et sommes accueillis par un stand vendant des assiettes-souvenirs du marché flottant, affreusement moches d’ailleurs, aux couleurs fades et au motif plutôt laid…mais…mais c’est nous ! Eh oui ils ont eu le temps de nous prendre en photo dans les barques et d’imprimer la photo au fond d’une assiette, c’est impressionnant d’efficacité et aussi, ne nous leurrons pas, de mauvais goût. Enfin, tandis que la plupart de nos camarades se ruent dans d’autres boutiques (qui elles se trouvent sur terre mais après tout tant qu’il y a des sous à dépenser…) nous optons pour dépenser notre budget dans un petit troquet.


     Après cette dure épreuve vient le moment toujours attendu par votre serviteur de se…restaurer ! Eh oui nous reprenons la route et nous arrêtons dans une sorte de restaurant où nous attendent une assiette en carton par personne, des plats de nourriture variée (et non pas avariée) et des marmites de riz. Rien à dire sur la qualité de la nourriture, et heureusement que c’était bon parce qu’on avait quinze minutes chrono pour manger. Au péril de ma vie, je m’éclipse pour aller aux « clean restrooms », des toilettes comme les autres si ce n’est que le sol est en faux marbre, qu’il y a une musique d’ambiance tout droit sortie de la compilation « ascenseurs et couloirs de métro » pour détendre les clients et que ce sont des toilettes à la turque sans chasse d’eau dans lesquelles sont disposés des robinets et des bassines d’eau. J’arrive juste à temps pour repartir (ah bah sinon ils repartaient sans moi hein) et nous reprenons la route, direction : le pont de la rivière Kwaï.


     Je rejoins JG sur ce point, et nous nous y accordons d’ailleurs tous : il s’agit d’un pont avec une rivière en-dessous. Bien sûr, je nuancerai en précisant que nous ne connaissons pas la légende du pont, alors on pourrait difficilement y voir autre chose qu’un pont avec une rivière en-dessous. Cette étape est cependant primordiale puisque la monitrice…pardon, l’animatrice…pardon, la guide, nous laisse une heure de temps libre avant d’aller au musée de la seconde guerre. Cela va nous permettre d’assurer la survie de The Unstoppable : en effet la dernière étape du tour est un parc naturel à tigres, et elle a eu la mauvaise idée de se vêtir d’un polo rose, une couleur qui énerve ces fauves. Par ailleurs, notre guide nous a prévenus que le parc ne laissait pas entrer les personnes portant ces couleurs ce qui oblige les visiteurs à acheter un T-shirt à cinquante bahts… Il semble donc plus judicieux de profiter de cette pause pour acheter un T-shirt plus sobre. Et c’est après une heure à marcher sous un soleil écrasant à la recherche d’un malheureux vêtement, subissant les engueulades de mes camarades à propos des prix, que nous finissons par dégotter un superbe T-shirt noir représentant de manière très réaliste…un tigre. Rien de tel pour calmer la bête. Sur le retour, je reste écœuré par un spectacle absolument navrant : une attraction dans laquelle n’importe quel touriste de passage prêt à y mettre le prix peut se prendre en photo portant un bébé léopard avec dans la gueule soit un biberon de lait, soit un balai à chiottes. Le félin est bien sûr attaché à une lourde table en bois par une chaîne d’à-peu-près dix centimètres.

     

     Rien de bien mémorable à signaler au musée si ce n’est les deux véhicules d’époque à l’entrée… Je ne m’intéresserai pas aux faits historiques (j’ai bien assez bouffé de Seconde Guerre sur la fin de l’année scolaire), je note tout de même la statue originale du général de Gaulle qui porte la moustache d’Hitler… En revanche, la véritable attraction de cette étape nous fut signalée par The Unstoppable qui nous coupa au milieu d’une conversation par un surprenant « Ta gueule, ta gueule, y a un énorme iguane ! » Et en effet, étalé sur le sol, immobile, se tenait à quelques mètres un iguane d’au moins quarante centimètres de long. Un véritable bonheur pour moi qui cherchais un sujet de photo intéressant, de préférence animalier. En plus de sa taille impressionnante, la bestiole n’était pas farouche ce qui m’a permis d’en faire des photos superbes.


     Nous arrivons sous la pluie à l’ultime étape notre tour : le parc naturel. Enfin, celui qui l’a déjà visité sait que « naturel »  est un bien grand mot : on y trouve effectivement des animaux en semi-liberté, des biches, des marcassins, des chevaux etc, et des animaux enfermés comme les ours. Mais la grande attraction du parc, ce n’est pas ça. Oh que non. La vraie raison qui pousse des masses grouillantes de touristes dans ce parc, c’est ce que j’appelle personnellement « l’usine à faire des photos de tigres ». Le système est très simple : tu fais la queue pendant une demi-heure, puis tu t’accroupis à côté d’un malheureux tigre « shooté au Prozac » (selon les termes de JG) aux yeux fermés ou éteints, attaché au sol par une chaîne lui laissant un rayon d’action d’un mètre environ. Clic, une photo. Un autre tigre affaissé sur le sol, les paupières mi-closes. Clic. Un dernier, qui semble encore en vie. Clic. Merci d’être venu ! Et trois superbes clichés témoignant du contact et de la proximité extraordinaire entre l’homme et la vie sauvage, de superbes souvenirs des majestueux fauves de Thaïlande. Lamentable. Je contemple ce spectacle cinq minutes, remarquant quels tigres luttent encore, tournant inlassablement en rond autour du piton qui les maintient cloués au sol, et quels tigres ne se donnent plus la peine de montrer qu’ils sont en vie. Et c’est le moment de la grande question : « Tu veux la prendre cette photo, ou pas ? » JG, plus encore qu’à son habitude, reste en dehors de l’attraction. Personnellement, j’avais trop réfléchi. Je décide de refuser, c’est donc The Unstoppable qui prend les photos pour lesquelles nous sommes venus. Ah, bah heureusement qu'elle avait changé de T-shirt, c'était une question de survie en effet. Puis nous poursuivons la visite du parc, découvrant ses autres bestioles, puis nous dirigeons rapidement vers la sortie. Notre mini-van repasse nous prendre, tiens le pilote a eu la prévoyance de couvrir le sol de journal pour éviter qu’on ne lui dégueulasse son véhicule avec nos chaussures pleines de boue.

 

     Après cette longue et difficile journée, nous nous ressourçons par un repas, encore une fois au Texas Suki. Demain, on s’attaque au Grand Palais !

 

Photos!

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