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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 19:54

11/08/2012 

7ème jour : Tomb Raider

Encore une nuit qui s’achève sur une note agitée, avec notre JG qui fait de nouveau des siennes avec son précieux sèche-cheveux compatible dans le monde entier (bon, ça veut bien dire qu’on a le droit d’utiliser un sèche-cheveux même à Bangkok hein!) ; je vous raconterai donc cet épisode comme je l’ai perçu :

(6 heures du matin)… … … VVVVVVIIOUUUUUUUUuuuuu!… Gnéééé kesseussé ce bruit? Mais kesskifé? Oooh le rev’là avec son engin du diable… M’enfin mais qu’est-ce qu’il vient foutre dans mon lit? Bof, m’en fous tiens…

(et un quart d’heure plus tard)… … … Gniaaah kesskyia encore?!

“Rââââââh, j’crève de chauuuuuud… Faut faire quelque chose c’est plus possible!”

Bon comme vous le constatez c’est quelque peu décousu, mais c’est comme ça que je l’ai vécu. Enfin bon, en médiateur du conflit pour le monopole climatique de la chambre, je finis par couvrir le JG de ses deux ou trois couvertures pour qu’il lâche son sèche-cheveux. Enfin bref, laissons-nous dormir tranquille pour entrer dans le vif du sujet.

Comme le titre l’aura suggéré aux plus cultivés d’entre vous (que les autres ne se sentent pas lésés, Google est votre ami), aujourd’hui sera une journée plus axée contact avec la nature sauvage que centres commerciaux et boissons cacaotées. En effet, à l’instar de la sympathique Miss Croft, nous allons aujourd’hui explorer de ténébreuses cavernes et faire la connaissance de quelques animaux typiques. Mais avant cela, pas de panique : petit-déjeuner (n’allez pas croire que Lara ne mange pas avant de partir)! Et c’est ici que nous rencontrons notre première difficulté, parce que sinon je ne me serais pas cassé la nénette à vous parler du petit-déjeuner (pas fou, non plus). Eh oui, c’est connu, les aventuriers, y a toujours un sombre trou de balle pour leur mettre des bâtons dans les roues à tous les niveaux (si je puis poursuivre mon analogie) ; ici c’est l’infâme serveur qui contrarie déjà, aux premières lueurs de l’aube,  (dix heures du matin) notre Unstoppable qui ne l’est justement qu’après avoir bu son demi-litre de café. En effet, l’ignominieux saligaud se permet de ne lui apporter le breuvage salvateur…que cinq bonnes minutes après ses toasts! Horreur! Malheur! Fort heureusement, nous parvenons à la convaincre de ne pas commettre l’irréparable, mais on ne lui enlèvera pas de l’idée que les toasts, on les apporte avec le café, parce que maintenant ils sont tout froids. En plus, l’était mauvais son café. Enfin, si on me demandait mon avis, bien que ce ne soit pas le cas, je dirais que les oeufs étaient excellents, les toasts grillés bien comme il faut et le bacon comparable à celui du Chinatown Hotel. J’appose donc mon coup de tampon ; Sira Boutique Hotel : approuvé!

Bon allez, c’est pas le tout mais avec toutes ces histoires, il est déjà onze heures, c’est pas digne d’aventuriers ça! Nous louons donc une voiture pour aller à l’Elephant Training Center de Chiang-Dao Chiang Mai. Ça en jette, hein? Ouais, là on sent qu’on va en avoir pour son argent, qu’on va découvrir ces majestueux animaux de quatre tonnes et partager un moment avec eux! “Désolé, y a pas d’éléphants. Par contre vous pouvez rentrer si vous voulez, mais vous ne pourrez pas faire de balade.” Mh… Ne nous laissons pas démonter, ce n’est qu’un léger changement de programme : Gégé, raye “balade à dos d’éléphants d’Asie” et mets “exploration gratuite du terrifiant parc à éléphants fantôme de Chiang-Dao”!

Allez, c’est parti : nous traversons le vieux pont de singe tremblant et craquant qui surplombe la rivière maudite (on raconte qu’elle charrie encore les os de touristes égarés) avant de pénétrer dans le parc avec ses anciens enclos laissés à l’abandon ; la nature a repris ses droits sur ce lieu redevenu sauvage et à présent seules les fourmis circulent en toute liberté sur les chemins autrefois réservés aux êtres humains qui désertèrent le parc après l’accident. Après quoi les éléphants, comprenant qu’on les avait abandonnés, finirent par briser leurs chaînes et détruire leurs enclos à la force de leurs défenses avant de fuir dans la forêt pour retourner à la vie sauvage. Quelques libellules bourdonnent paresseusement dans l’air chaud et humide, éclairées par intermittence sous les rayons de lumière qui parviennent à traverser l’épaisse couche de feuillages tendue par les arbres au-dessus de ces terres oubliées. Les plus faibles de cette armée de soldats végétaux qui protègent le parc de la vue de l’homme gisent au sol, terrassés par un animal sauvage ou fendus en deux par un éclair furieux. Les seuls vestiges d’activité humaine sont ces petites cabanes abritant des toilettes poussiéreuses, laissées à l’abandon ; les araignées y ont tendu leurs nids et leurs pièges dans lesquels se débattent fébrilement des moucherons condamnés. La nature suit son cours comme un fleuve indolent et...oh tiens regarde, un éléphant! Prends vite des photos! Regarde il boit! Waaaaaah… Vas-y donne-lui une banane! Ooooh… T’as vu sa trompe? Ah, y a un monsieur. Tiens, il est bien nerveux. Bon ben au revoir monsieur l’éléphant.

Enfin bref, on aura visité un joli site et vu deux ou trois éléphants gratuitement, ce qui n’est déjà pas mal, et puis pour le coup on aurait difficilement pu se plaindre qu’il y avait trop de monde. Par contre, un petit pincement au coeur pour le JG qui ne connaissait pas le principe du pont de singe (ce fameux pont flexible tout en cordes et en lattes de bois, comme dans Shrek) et était donc persuadé qu’il allait traverser un pont avec plein de singes dessus.

Nous nous remettons en route dans l’espoir de trouver un autre parc à éléphants et il s’avère que notre plan B est fermé l’après-midi, bon tant pis, puis il se met à pleuvoir, et là on sent que la situation commence à nous échapper. Cependant, pas d’inquiétude : nous sommes passés maître dans l’art de l’organisation et notre programme est flexible. De plus, notre deuxième activité de la journée ne nécessite pas de climat particulier : les grottes de Chiang Dao.

Thum Phranon Cave, 360 mètres, des salles immenses, des escaliers, des bouddhas, des stalactites, des stalagmites, diverses sculptures naturelles de pierre, des chauves-souris et des criquets par centaines, une chaleur encore plus étouffante que celle de Bangkok et un éclairage à la lampe à gaz. Je pense qu’ici les photos seront plus évocatrices qu’un long discours tel que “On a marché, puis on a descendu les escaliers, puis on a remarché et après on est passés dans un trou”, je vous laisse donc les apprécier. Non vraiment, appréciez-les parce que d’une part j’étais content d’avoir trouvé une vitesse d’obturation qui rende bien compte de l’ambiance et qui trouve l’équilibre entre la photo bien nette mais beaucoup trop sombre, la photo bien lumineuse mais avec un tel flou de bougé qu’on dirait de l’art abstrait et la photo avec flash sur laquelle on voit tout mais qui rend un effet un peu sale et ne respecte absolument pas l’ambiance (j’ai utilisé celle-là une ou deux fois pour rendre compte de la taille de la grotte), et d’autre  part parce que je me suis fait regarder de travers tout du long parce que je retardais tout le monde avec mes photos, en particulier quand j’ai galéré pour changer la batterie à moitié dans le noir.

Pour finir cette journée en beauté, nous faisons à nouveau escale au Duke’s, et cette fois-ci nous optons pour des burgers! Tsss...Deux jours de suite à manger dans un truc d’occidental à l’estomac fragile… De quoi faire râler Bébert le Puriste, mais rassurez-vous, pour  plus d’authenticité, nous avons fait comme tout le monde en allant chiner au Night Bazaar! Des centaines d’étals proposant de superbes bitonaux en plastique multifonctions, des objets que on sait jamais ça peut servir tels qu’une boussole ou une montre, les toujours très prisées armes blanches, du canif au shuriken, des lunettes de soleil, des bijoux et même des trucs utiles comme ces valises Samsonite, ces chaussures Birkenstock ou ces sacs North Face, des produits bien entendu à 100% authentiques produits par une main-d’oeuvre qualifiée dans la joie et la bonne humeur. Ils auraient presque pu nous avoir avec de faux sacs à dos, mais on nous la fait pas à nous : on a demandé!

“C’est des vrais les sacs là?

- Ah oui oui!”

Bon alors tu vois, puisque le monsieur dit que ses sacs sont des vrais! Allez, j’achète! Et nous voilà partis, arborant fièrement nos nouveaux sacs à dos avec écrit North Face ou Deuter dessus.

Photos!

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commentaires

M
<br /> Allez, puisque c'est comme ça moi aussi je me répète : merci beaucoup ; pour ces éloges mais aussi pour suivre le Road Book malgré les quelques petits chouïas d'infimes irrégularités qui peuvent<br /> parfois se glisser sournoisement et à mon insu dans la parution tel qu'un petit retard de deux mois et demi. Il faudrait que je songe à prendre de l'avance pour être tranquille...enfin pour<br /> prendre de l'avance il faut commencer par rattraper son retard.<br />
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C
<br /> Comme d'hab, super ton article mon loup ! Que d'actions et d'activités, comme j'aime !<br /> <br /> <br /> Les photos, magnifiques, et en tant que connaisseuse, j'apprécie la qualité des photos de grotte !! Gros bisous<br />
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M
<br /> Ah  JG et son sèche cheveux ( enfin " cheveux " de Papadou .......)<br /> <br /> <br /> Sinon au rique de se répèter , allons y , je me répète , tjs. aussi vivant, bien écrit .<br /> <br /> <br /> Des vacances sportives et pleines d'imprèvus comme vous aimez .<br /> <br /> <br /> Continue a nous narrer vos aventures exotiques c'est tjs. aussi intéressant, que dis je intèressant    , passionnant.<br /> <br /> <br /> Gros bisous notre Thisou        <br />
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