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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 18:00

2ème jour :                                                                                 06/08/2012



     Après quatre ou cinq heures à tourner en rond, essayer de se rendormir, lire, écouter de la musique, trier des photos, bref tenter désespérément de tuer le temps avant le lever du jour, nous accueillons avec bonheur les premières pétarades des tuk-tuks sous la faible lueur de l’aube. Nous reprenons donc du poil de la bête à l’aide du buffet du petit-déjeuner dont la seule touche locale est le petit plat de riz cantonais. Première déception pour The Unstoppable qui tenait absolument à goûter aux purs jus de fruits exotiques de Thaïlande dont les mérites lui furent tant vantés par ses collègues de bureau, et qui devra aujourd’hui se contenter d’un choix entre jus d’orange, jus de pomme et jus d’ananas, trois liquides chimiques premier prix absolument immondes, qui n’ont de fruité que le nom. On pourra tout de même se rabattre sur les habituelles tartines, le moins habituel riz cantonais et les œufs sous toutes les formes, de qualité très correcte.



     Mais nous ne perdons pas notre temps en digressions culinaires et nous attaquons à nouveau à Bangkok pour acheter notre billet de train, en prévision de notre voyage vers Chiang Mai. Nous marchons dans la ville, sac au dos et Routard à la main, terrassés par l’habituelle lourdeur de l’air, à laquelle s’ajoute maintenant un soleil écrasant, et finissons par apercevoir la silhouette du bâtiment…encerclé par des travaux, de l’autre côté d’un gigantesque rond-point. C’est alors que le caméraman prend une décision téméraire : à Bangkok comme les Bangkokois. Comme je l’ai récemment précisé, la circulation est toujours très dense, les routes sont très larges et les passages piétons peu respectés. Le mode de circulation du piéton est donc assez dangereux : non seulement il se balade régulièrement sur la route en soirée, lorsque le trottoir est encombré, mais en plus lorsqu’il doit la traverser, il est forcé de s’imposer aux automobilistes. Contrairement à ce qu’on pourrait penser avec notre mentalité européenne, ces derniers n’écrasent pas leurs klaxons tels des bovins en rut mais laissent poliment passer le piéton avant de reprendre leur route. Ainsi, le code de la route de Bangkok se définit en une phrase : « Tu fais attention à moi, je fais attention à toi, tout se passera bien. » Le piéton doit donc s’engager sur la route et se signaler aux divers usagers de la route qu’il croise. Attention tout de même à ne pas s’encastrer dans un scooter ou autre tuk-tuk au détour d’une file de voitures. Le JG s’élance donc sur la route, suivant sa trajectoire avec l’opiniâtreté d’une mule, tandis que nous le suivons tant bien que mal en slalomant entre les voitures tels des lapins effarouchés.

 


     Enfin, nous parvenons à atteindre l’entrée de la gare, en nage, énervés par le bruit et la chaleur, comptant nos orteils pour vérifier si nous n’en avions pas laissé quelques-uns sur la route. C’est alors qu’une dame vient à notre rencontre. Nous commençons à deviser, elle demande si on veut prendre le train, et lorsqu’on lui annonce qu’on compte entrer pour acheter un billet elle brandit son badge comme un crucifix, dressée entre nous et la gare, et nous comprenons qu’il s’agit d’un personnel qualifié officiel agréé certifié authentique de la gare. Nous préparons donc nos trois billets pour Chiang Mai, précisant la date, la classe etc, jusqu’à ce qu’elle nous tende un ticket, une sorte de bon pour un billet de train, et nous mène, non pas à l’intérieur de la gare mais quelques mètres plus loin, dans…une agence de voyage. Aaaaaah… Et c’est ainsi que nous passons notre matinée enfermés à négocier pour la bagatelle de 50000 bahts tous les menus détails de notre séjour (que je ne vais pas préciser parce que ce serait du spoil). Même si ce petit changement de programme nous prive de notre activité du matin, les klongs, il me permet de découvrir le monde du travail thaï par le biais d’une entreprise locale. Rien de bien différent par rapport à chez nous, si ce n’est le petit autel placé dans un coin de la pièce, au milieu des bouteilles de Fanta orange et autres sodas.

 


     Notre porte-monnaie considérablement allégé, nous nous dirigeons vers un joli bistrot à l’allure moderne, le fashion-flawless, afin d’oublier les dépenses de la matinée. Ce bar n’en est d’ailleurs pas un, ou du moins qu’à moitié, puisque si le rez-de-chaussée est  effectivement consacré à servir des boissons entre autres choses, l’étage est une boutique de vêtements, d’où le nom ! Bref y a un bistrot, on va pouvoir se prendre une assiette de… Ah non, c’est notre caméraman qui gère le budget, et étant capable d’ingurgiter un café en guise de déjeuner il ne conçoit pas que le reste du groupe veuille se sustenter. Je suis donc forcé de me contenter d’un hybride à mi-chemin entre boisson et dessert : le Cocoa Kit-Kat, littéralement « Kit-Kat au cacao ». Création maison du fashion-flawless ou spécialité thaï ? En tout cas, cette boisson consiste en un chocolat frappé mixé avec des vrais Kit-Kat surmonté d’une bonne dose de crème chantilly couronnée de sauce au chocolat dans laquelle est plantée une moitié de cette fameuse barre chocolatée. Le tout dans un récipient de la taille d’une bonne chope de bière. En bref, ça déchire grave.

 


     Ce semblant de déjeuner dans l’estomac, nous entreprenons de rattraper notre activité du matin : le voyage en « long-trail boat », une longue barque à moteur avec un toit en toile pour protéger des intempéries, dans les « klongs », des canaux semblables à ceux de Venise mais plus larges, dérivant du fleuve Chao Praya qui traverse Bangkok. Les klongs se trouvant à des kilomètres du fashion-flawless, nous avons l’occasion de découvrir le métro, impeccablement propre et si sécurisé que pour y entrer, il faut passer une barrière de sécurité semblable à celle des aéroports, et le tramway aérien, lui aussi très propre, et très moderne. À notre arrivée, nous louons un « bateau à longue queue », et comme nous n’aimons pas les gens et que nous avons les moyens, nous en prenons un rien qu’à nous. Parce que bon, on fait pas douze mille bornes pour se retrouver avec les mêmes tronches que celles qu’on subit toute la journée à la maison. Nan mais c’est vrai quoi. Bref passons. Cette petite balade nous permet de découvrir une partie de Bangkok insoupçonnée, plus naturelle et modeste qui contraste fortement avec la partie bétonnée, grandiose, bruyante, grouillante, fumante et dangereuse de la ville. Nous faisons même une petite halte au milieu d’un canal pour nourrir d’énormes poissons venus se bousculer par centaines pour goûter au mets fin et raffiné qu’est le pain sec.

 

 

     Après une heure de barbotage, nous partons à la recherche d’un moyen de transport pour nous ramener au bercail. Un pilote de tuk-tuk nous harangue (événement qui se produit environ vingt-cinq à trente fois par jour pour le touriste moyen) mais le JG étant un négociateur très féroce (une pince pour les mauvais esprits), nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord sur un tarif et changeons notre crémerie d’épaule. La suite des événements lui donne raison puisque nous trouvons rapidement un taxi-meter à moins cher et que sur le chemin du retour il se met à pleuvoir. Enfin, nous voilà de retour dans notre nid : chacun prend sa douche puis s’écroule dans son lit (parce qu’on est quand même debout depuis trois heures du matin, ne l’oublions pas) en attendant le moment béni où nous aurons à nouveau l’occasion de tester la gastronomie locale et du même coup l’élasticité de nos ventres.

 

 

     Ce soir, c'est décidé : on tente quelque chose de vraiment local, un truc authentique. Sont donc bannis tous les fast-foods chinois ou autres McDonald's. C'est dans cet esprit d'authenticité que The Unstoppable et le JG feuillettent le routard, à la recherche d'un resto 100 % thaï. Alors... « Bon marché (moins de 200 Bts – 4€) » Ah ! C'est bien ça ! « Cantines de rue (plan couleur I, D4) : au coin de Silom et Convent Rds […] Plats thaïs sur le pouce frais et savoureux, cuisinés dans une multitude de petits stands et servis sur des tables improvisées. À l’heure du déjeuner, tous les employés du quartier s’y précipitent ; et en soirée, de nombreux noctambules viennent là pour recharger leurs batteries. Rencontres authentiques. Vraiment pas cher. » (Le Guide du routard Thaïlande, ed. Hachette, 2011) Ces deux dernières phrases ayant particulièrement séduit The Unstoppable et son caméraman (dans l’ordre), nous nous décidons à sortir de Chinatown pour découvrir la capitale pure et dure, sans influence d'autres territoires, ce qui nous donne l'occasion de vivre notre première expérience tuk-tuk. Le voyage est plutôt agréable, surtout que ce véhicule étant totalement ouvert nous profitons du vent généré par la vitesse, mais il faut bien le dire, la vitesse en question n'est pas vertigineuse puisqu'à quatre dans une bécane qui a tout de la mobylette (sauf la forme qui lui aurait conféré une certaine agilité) au cœur de la circulation bangkokoise, on passe difficilement le mur du son.

 

 

     Arrivés au coin de Silom et Convent roads, notre petit groupe se met en route, cherchant tranquillement une enseigne indiquant « Cantines de rue ». Après un quart d’heure de recherches infructueuses, je m’intéresse enfin à la question et me mêle aux recherches (afin de ne pas mourir de faim). C’est alors qu’un éclair de lucidité traverse mon esprit : « Dites-donc, les gars…Les cantines de rue…Ce serait pas par hasard tous ces petits restaurants, ces cantines qu’on voit dans la rue ? » Aaaaah, pas bête. En effet nous étions si fermés d’esprit que nous n’avions pas envisagé un seul instant que ces petits stands soient considérés comme des restaurants. Maintenant que nous avons compris ce que nous recherchons (c’est déjà ça), reste à faire le choix entre ces dizaines de cantines différentes. Notre premier critère d’élimination sera l’hygiène : en effet, nous pauvres européens aseptisés avons du mal à « digérer » le fait que la vaisselle soit faite à la main, par terre, dans des bassines d’eau crasseuse. Nos inquiétudes se portent aussi sur la qualité de la bouffe, avec l’épineuse question de la fraîcheur des produits de la mer (« Il est pas frais mon poisson ?! ») La vaisselle au système D est cependant une technique commune à tous les stands et le routard estime que la nourriture est « fraîche et savoureuse », nous nous asseyons donc plutôt confiants à une petite table aux chaises bancales, cherchant dans la carte des plats exempts de poisson – qu’on retrouvera tout de même dans le plat de riz. Finalement, ce bon vieux Routard n’avait pas menti, nous nous régalons de plats de riz, de légumes frais, de poulet et même de bœuf (parce que nous, on est des aventuriers). Les quantités étant tout de même largement inférieures à celles du Texas Suki de la veille, nous faisons un petit écart par rapport au thème « authentique » en nous payant des Magnum à la vanille et au chocolat au lait avec ses éclats d’amande. Et puis merde, on fait ce qu’on veut.

 

     C’est pas le tout, mais il faut rentrer si on veut à nouveau nous étaler comme des gros phoques sur nos lits pour récupérer du jet lag. Les pilotes de tuk-tuks étant embusqués à chaque coin de rue et au bord de chaque trottoir, il n’est pas difficile d’en trouver un qui nous ramène à Chinatown. Le plus dur cependant est d’arriver à accorder ses tarifs au porte-monnaie du JG. S’engage alors une négociation des plus offensives :

« Two hundred.

 – One hundred.

 – One hundred and fifty ?

 – One hundred.

 – One hundred and…thirty?

 – One hundred.

 – One hundred and twenty !

 – One hundred.

 - … (regard indéchiffrable)

 – … (regard pénétrant)

  Okay!  »

 

     Et c’est ainsi que commence le tournage de Fast & Furious 8 : Tuk-tuk rider, notre pilote fonçant en ligne droite lorsque la route est vide, évitant les bus à dix centimètres lorsqu’elle est pleine, prenant ses virages à la Jason Statham (dans Transporteur hein, pas dans Expendables) avec deux roues sur le sol et la troisième qui décolle, et nous qui rions comme des débiles à l’arrière, sans nous arrêter, le nez dans nos glaces, si bien qu’il se met à rire aussi et accélère encore.

Photos!


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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 18:31

1er jour :                                                                                  05/08/2012


     J’imagine qu’en trois Road Book, j’ai eu l’occasion d’exprimer clairement mon avis sur la question, mais je ne le dirai jamais assez : les long-courriers, ça craint. Du moins en classe économique, puisqu’à en juger par les énormes cocons beiges truffés de bidules high-tech que sont les sièges des premières rangées, ce n’est pas l’enfer pour tout le monde. Personnellement, je ne sais pas si c’est beaucoup mieux de l’autre côté du rideau, mais je  n’ai jamais connu que les petits sièges bleus inconfortables, tout juste capables de s’incliner à vingt degrés, les pauvres couvertures à usage unique qui piquent et grattent, les mini-coussins à la texture aussi agréable que celle de la langue d’un chat, les casques en plastoc made in…made in notre destination (ou pas loin), les écrans de trois pouces diffusant des films en version originale non sous-titrée, les mini-jeux aux graphismes préhistoriques, et, par-dessus tout, les cartons de bouffe lyophilisée et malodorante couverts de films plastiques sous lesquels s’accrochent désespérément des millions de petites gouttelettes d’eau  qui ne veulent pas tomber dans le poulet desséché et les légumes crus et insipides qui les attendent en bas.


     Mais tous ces effroyables obstacles ne sont que de simples broutilles pour nos trois valeureux héros : The Unstoppable, la plus grande héroïne de toutes, plus intelligente que Lisa Simpson, plus courageuse que Mulan, plus puissante que Jean Grey et plus classe que Lara Croft, accompagnée de son caméraman de choc, l’homme qui boit toujours un café bien chaud même par 40°, capable de dormir en toutes circonstances et dans n’importe quelle position et de manger n’importe quoi, toujours un guide du routard sous la main et un sac de rando sur le dos, et de son photographe, qui est également votre serviteur, l’homme que quand il pète il troue son slip (sic), exact opposé du précédent puisque la dernière fois qu’il a bu un café il a ravagé la moitié de la Côte Ouest des États-Unis, et que son dernier roupillon date de l’époque où Michael Jackson était encore noir, et c’était pour récupérer après son concours du plus gros mangeur de steak avec Taz. Non, rien dans ce voyage, pas même la durée du vol, ne peut les effrayer, pour la bonne et simple raison que la première s’est gavée de somnifères, que le deuxième n’en a pas besoin puisqu’il a utilisé son superpouvoir pour se plonger dans un sommeil quasi-cryogénique, et que le troisième s’est muni de toute sa panoplie de bidules électroniques et de l’ensemble de sa médiathèque pour tromper l’ennui.

 

     Le premier élément qu’on découvre lorsqu’on atterrit dans un pays étranger, c’est l’aéroport. Et c’est bien dommage, parce qu’il faut bien le dire, ils se ressemblent tous. Et ça n’a pas raté : un bâtiment gigantesque, quelques terminaux, des couloirs interminables aux tapis roulants métalliques, des carrousels à bagages, des fumoirs, des salles de prière pour musulmans, des salles de réception pour moines bouddhistes…bref tout ce qu’on trouve dans un bon aéroport européen.


     La deuxième découverte du bon touriste est généralement le taxi, et nous ne faisons pas exception à la règle. À la vue du coffre du véhicule, une légère inquiétude s’impose à nous : « Ça passera jamais. » Quel manque de confiance, quelle fermeture d’esprit… Notre pilote, lui, ne semble pas s’en inquiéter : il empile tranquillement nos deux bagages dans le coffre avec le sourire, puis se munit d’une corde et saucissonne le tout avec dextérité. Trop puissant. Rassurés, nous prenons place dans notre carrosse et bouclons nos… Ah bah non, y a pas de ceinture. En revanche la décoration intérieure est très travaillée : bibelot en tissus et collier de perles pendouillant du rétroviseur intérieur, statues de bouddha et autel bouddhiste devant le pare-brise, une photo du roi Rama IX si je ne m’abuse (nan parce qu’on dirait pas comme ça mais je fais des recherches) collée au milieu des attestations d’assurance, posters de Bouddha vissés au plafond, autocollant « Don’t drive drunk » devant le siège passager, des fois qu’il oublie, et puis comme ça le passager en question est rassuré.


     Après cette quinzaine d’heures d’avion et cette bonne heure de taxi, nous gagnons avec un certain plaisir notre petite chambre du Chinatown Hotel, situé comme son nom l’indique dans le quartier indien et chinois de Bangkok. Ah, il semblerait qu’aucun lit n’ait été réservé pour le photographe…la baignoire, peut-être ? Cependant, l’efficacité chinoise n’étant plus à prouver, des femmes de chambre débarquent dix minutes plus tard pour installer en 40 secondes chrono une sorte de petit lit d’hôpital pliable, au cadre métallique. Sont forts, ces chinois. Nous goûtons un repos bien mérité puis, après une rapide consultation du Routard, vient le moment tant attendu (en tout cas par moi) de nous mettre en quête de notre prochain repas tels des fauves lâchés dans la chaleur étouffante de la capitale. Ce qui nous amène à la troisième découverte obligatoire : la ville. La randonnée pédestre en ville est une des activités favorites du touriste, mais ne peut se pratiquer qu’avec un équipement réglementaire : pantalon qui tient bien chaud, chemise de randonnée Lafuma, chaussures de montagne Columbia, gros sac à dos rouge avec kit de premiers soins, GPS piéton, et bien sûr appareil photo, un bon reflex avec un gros objectif de préférence. Et sur ce coup-là, le JG nous a tous battus à plate couture avec une note de cinq sur six ! Ainsi harnachés en bons gogos de sortie, nous poussons la lourde porte en verre du Chinatown Hotel et découvrons Bangkok by night.


     Presque tous nos sens sont immédiatement agressés : l’air est si lourd qu’on a l’impression d’avancer en trouant une gangue de chaleur et d’humidité, et il est chargé d’une odeur indéfinissable oscillant entre celle des cantines de rue, sorte de petits restaurants d’extérieur très rustiques, et celle des milliers de moteurs ronronnant, bourdonnant, pétaradant et hurlant qui font trembler les carcasses des différents véhicules se disputant la route pourtant très large ; voitures, scooters, motos, mais aussi des tuk-tuks, sortes de carrosses à moteur peu puissants montés sur trois roues, moyen de transport plus ou moins officiel très utilisé des touristes. Les piétons, quant à eux, ne peuvent pas compter sur les trottoirs qui sont encombrés par les restaurants et magasins qui y débordent, les cantines de rue et les chariots à bouffe. Tout ce petit monde se bouscule donc joyeusement sur la route, sous les lumières des néons aux couleurs flashy : taxis, tuk-tuks, scooters extrêmement nombreux aux pilotes sans casque et en tongs, barbecues ambulants, et bien sûr une foule immense et compacte de piétons contenant quelques phénomènes comme un bossu, un cul-de-jatte ou encore un enfant se baladant en pyjama. Nous baptisons donc Bangkok « la ville sans trottoirs ».

 

     Cependant, tout cet enfer de chaleur, de bruit, de gaz, de poussière et d’odeurs ne nous détournera jamais de notre objectif : la bouffe. Nous nous trouvons donc rapidement (pas trop non plus, il faudra attendre quelques minutes sur les fauteuils prévus à cet effet à l’entrée) attablés dans un grand  fast-food chinois très familial, le Texas Suki – décidément pour nos premières soirées nous sommes abonnés aux fast-foods locaux (voir Road Book USA 2008). Nous nous remplissons la panse d’immenses plats de « fried rice », littéralement « riz frit », de légumes et de beignets de crevette, puis affrontons à nouveau la ville pour retrouver notre chambre du Chinatown Hotel où nous nous écroulons pour dormir profondément…jusqu’à environ trois heures du matin !

 

Photos !

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 14:49

 

Edition du 13 heures du mardi 6 Août:

 

Les titres:

La Bourgogne en vigilance orange

Des averses de grêle font de gros dégâts dans l Allier

Une femme accouche dans un accident de voiture en Suède...

 

Mais tout d'abord une nouvelle qui nous vient d'un petit village de côte d'Or, a Francheville, où nous venons d'apprendre que Leslie Lheureux attends avec son compagnon un heureux événement pour la mi-février 2014. Nous suivrons bien sur cette nouvelle de près pendant les mois à venir.

 

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 18:10

 

Introduction :


     C’est votre commandant de bord qui vous parle : bienvenue à bord de ces quelques feuilles volantes, veuillez nous excuser pour ce léger retard de trois mois sur l’horaire de  départ annoncé. Toute l’équipe est maintenant parée au décollage. Par « toute l’équipe », je veux en fait parler de moi-même. Croyez bien que je suis le premier désolé de ne pas avoir à ma disposition un ou deux copilotes et quelques hôtesses de l’air sexy.


      Bref si vous avez la chance d’être tombé(e) sur une des rares places qui ont conservé leurs ceintures (on a eu quelques soucis de budget), je vous invite à l’accrocher. Dans le cas contraire, il est recommandé de s’accrocher à n’importe quel point fixe que vous pourrez trouver, à noter cependant que votre voisin(e), excepté si il/elle fait justement partie de la catégorie de personnes possédant une ceinture, ne constitue pas un point fixe, et certains sièges non plus. Je pense notamment au siège 24-B auquel il manque certains éléments… Non madame, c’est trop tard. Bouclez votre... enfin asseyez-vous.


      Je vous aurais bien fait une démonstration des consignes de sécurité, mais d’une part comme je vous l’ai déjà indiqué je n’ai pas d’hôtesse de l’air sexy sous la main (enfin façon de parler), et d’autre part la majeure partie des gilets de sauvetage ont déjà été utilisés (c’est ce qui explique l’humidité ambiante et les bruits de succion émis par la moquette) et la compagnie a oublié de  les remplacer. Cependant, en principe, en cas  de dépressurisation de la cabine, les masques à oxygène devraient tomber sur votre tête (attention, ils sont un peu plus lourds que la moyenne).


      Durant le vol, des tranquillisants vous seront généreusement distribués ainsi que des  stimulants pour force imaginative (voir l’introduction au Road Book Australia 2012).


      Toute l’équipe (c’est-à-dire moi) vous souhaite un excellent vol en notre compagnie et vous présente fièrement…


 

MON ROAD BOOK THAÏLANDE 2012 !

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 18:43

Bonjour à tous, 

 

Voici que je prends quelques instants pour vous montrer notre vice championne régionale au CSO de Grasse en mars dernier.

 P5200373.JPGP5110354

Depuis le mois de mars, elle a connu des défaites (le 10 mai) et aussi des victoires : aujourd hui aux Arcs sur Argens (à côté de St Tropez) où elle a fini 3ème, mais tout de même sur le Podium!P5200380.JPGP5200394.JPG

Voilà, nous sommes très fiers de notre Justine et de sa monture : Kenzo dit Zozo! a eux deux ils sont les plus heureux!

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 20:45
Vroum vroum à tous!
 
Ce message s'adresse plus particulièrement aux (anciens???) membres FMCC:
 
Nous irons ce dimanche si le beau temps le veut (ou même la faible pluie mais surtout pas la vigilance orange!!!),
faire un grand (très grand si possible) ride, comme dirait mon a(l)colyte, et nous serions plus qu'heureux de compter dans nos rangs d'autres riders avertis, accros des sueurs froides et du palpitant à 120 (battements/minute, pas km/h s'entend!).
 
Si vous souhaitez vous joindre à nous merci de nous laisser un p'tit mot pour que nous prévoyons de quoi restaurer sensiblement les moteurs () en cours de route!
 
Vrombissements joyeux à tous, et j'espère à Dimanche!
 
 
 
I will attempt a backflip if 3 more riders show up on Sunday!!! So be there!!!
 
 
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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 17:31

 

18ème jour :

23/02/2012


                Après des adieux en larmes à nos correspondants (pas trop non plus, certains viendront découvrir le pays du fromage en avril, dont Connor), nous embarquons pour la dernière fois dans notre beau bus Murrays, direction Sydney Airport ! Je retrouve avec bonheur le regard français à notre porte d’embarquement. Je parle bien d’un regard pour la bonne et simple raison que ce qui permet de repérer le Français dans un aéroport et qui m’a toujours fait sentir l’écurie au retour de ces vacances à l’étranger, ce n’est pas de retrouver la langue de Molière, ni la physionomie européenne, c’est bel et bien le fameux regard français : le regard oppressant qui te suit en permanence et qui reste collé comme une sangsue à ta peau, le regard furtif qui fuit lorsqu’on le rencontre, le regard suspicieux qui pénètre jusque dans la moelle des os, le regard qui te sonde et qui dit en permanence « Mais qu’est-c’qu’il fout là ce con ? » un peu comme si le Français avait gardé l’expression naturelle de son ancêtre pas si lointain, le singe. Je m’assieds donc, l’air naturel, feignant d’ignorer la trentaine de regards simiesques plantés dans mon dos.


                Je n’aurai pas le bonheur de me chausser d’un gâteau rose visqueux cette fois-ci, mais je profiterai quand même du voyage pour m’ennuyer à mourir, activité que je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer ces derniers jours.

 

                Une qualité qu’il faut me reconnaître, c’est que j’arrive à être aussi satisfait quand je rentre en France que quand j’arrive en Australie. Je débarque donc, épuisé mais ravi, à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, et je me pose devant le tapis roulant qui correspond à mon vol, dans l’attente légitime de ma valise…qui ne vient pas. Nos aventures ne sont pas terminées ! Après un quart d’heure, « la voix » nous annonce que certains bagages n’ont pas fait le voyage en entier et cite les noms ! Seul un petit veinard de notre groupe a échappé à la catastrophe et a pu rentrer chez lui, tandis que les vingt-quatre autres restaient pour remplir de la paperasse et à passer un par un dans un petit bureau pour décrire leurs bagages, en vue de les récupérer.


Alors que tout le monde cherche une surface plus ou moins plane pour remplir son formulaire, incluant le dos des copains, les murs et le sol, je choisis pour ma part de m’installer sur le tapis à bagages. Après avoir remis le papelard rempli à ma professeure, je reviens pour récupérer mon passeport, que j’avais laissé sur le tapis. Aaaaaah…le passeport a disparu, et le tapis roulant tourne… Là, c’est la merde. On va encore me dire que je suis distrait, et patati, et patata, on va me traiter de boulet, je vais complexer, on va me dire que je suis susceptible, je vais complexer,… Tiens, les profs ont déjà commencé le travail. Je panique complètement et cours partout autour du tapis maintenant couvert de valises, me faufilant entre leurs propriétaires. Le vacarme est assourdissant, mon sang bouillonne, je stresse et m’énerve intérieurement contre un innocent bambin braillard. Finalement, après cinq minutes d’émotions intenses, on m’appelle et me dit que c’est Lucile qui a mon passeport. Celle-ci me le tend avec un grand sourire. Partagé entre l’envie de lui sauter au cou et celle de la traiter de kleptomane dangereuse, j’opte pour le calme et la réserve.


Épilogue :


Nous venons d’atterrir dans la réalité, la température extérieure est 25 degrés moindre, nous avons épuisé les bouteilles de bourgogne et nous sommes en panne de force imaginative. Nous espérons que le vol fut agréable malgré le retard et notre atterrissage brutal et vous remercions d’avoir voyagé en notre compagnie. Veuillez garder vos ceintures jusqu’à arrêt complet de l’appareil, des fois qu’il me prenne subitement l’envie de faire un deuxième tour. Ce ne serait pas pour me déplaire, je ne vous le cache pas, surtout en compagnie d’aussi merveilleux passagers, mais j’ai un autre vol qui m’attend, vers le pays du sourire. Je ne voudrais pas être en retard…


À SUIVRE

 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 18:01

 

J'ai hésité à vous laisser avec ces quelques lignes sans photos en guise d'épisode et j'ai failli publier directement les deux derniers jours mais le dernier est beaucoup plus complet et est suivi d'un épilogue, et je préfère publier le dernier épisode + l'épilogue la semaine prochaine.

17ème jour :

22/02/2012

C’est le jour des dernières fois ! Dernière matinée avec nos correspondants, que l’on passera en classe à faire plus de jeux que de cours, et dernière séance shopping l’après-midi. Eh oui, c’est la dernière fois que nous sommes lâchés en ville et que nous déambulons par groupes de trois – un pour s’évanouir, un autre pour rester à côté du premier et un dernier pour aller chercher les secours – à la recherche de souvenirs d’un bon goût parfois discutable… Que dire des panneaux en plastique jaune « The great australian dunny »* ? Après on s’étonne d’être obligé de prévoir l’éventualité d’un évanouissement.

 

Pour ma part, j’ai dû dépenser seulement un tiers de ma fortune, durant ces temps libres, et 80% étaient consacrés à des repas plus ou moins officiels (déjeuner, goûter, mais aussi digestif, second-déjeuner, avant-dîner,…) et plus ou moins équilibrés (il nous fut d’ailleurs pour certains difficile de faire nos adieux aux cheeseburgers à 1$ australien soit 78 centimes d’euros, même avec la perspective de retrouver les frappés au chocolat Starbucks au pays…) On ne se refait pas.


*dunny = toilettes (argot australien)

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 17:39

Mesdames et messieurs attention, est ce que ca va recommencer? (Lolo si tu m'entends...)

 

Bog 0101

 

  En effet, virvoltant régulièrment dans les sous bois accompagné de mon fidèle australian's friend; taillant les ornières sous le vol des faucons et autres aigles royaux, je ne peux m'empêcher de repenser aux glorieuses années (en fait je crois surtout que c'est LA glorieuse mais bon) du FMCC...

  Quand toute une bande d'accro à la poignée dans le coin filait à tout allure (40/50km/h bien tassé...) dans les allées d'arbres frais et forts, quand seuls les braves et les purs aux torses velus pour braver la brise (parfois un bon annuaire des pages jaunes faisait aussi l'affaire) et aux muscles de l'avant bras droit tétanisés par la torsion permanente, se réunissaient en bande pour aller chasser la joie de vivre autour de bonnes arsouilles dominicales... Juste avant de se rafraichir autour du point d'eau familial en y machouillant un peu de houblon.

 

  Sommes nous tous depuis devenus de vrais loups solitaires ou les autres fauves du fmcc attendent ils simplement d'entendre le hurlement du rassemblement?

 

Bog-0105.JPG

 

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 18:36

16ème jour : Wild-life style !

21/02/2012

Aujourd’hui nous nous mettons tous en mode « Wild Life » et partons à la chasse aux emus (émeus en Français, mais je préfère la forme anglophone), kangourous, koalas et autres platypus (ornithorynques) dans la réserve naturelle de Tidbinbilla : genoux fléchis, paupières mi-closes pour plus de concentration et pour ne pas avoir besoin de cligner des yeux, oreilles tendues, truffes collées au sol, marchant en crabe sur un seul pied pour diviser nos bruits de pas par deux… Mais non je déconne ! On marche tous gaillardement en papotant ! Heureusement dans un sens, parce si on avait tenté de se déplacer dans cette position on aurait eu quelques petits soucis, pour mieux comprendre tentez donc de la reproduire chez vous, devant votre écran, si si allez-y vous allez passer un bon moment !


***Attention : la rédaction décline toute responsabilité en cas de dégradation du matériel, de blessures ou de décès***


  Bref, l’ornithorynque étant un animal assez difficile à apercevoir en milieu naturel, nous n’en verrons pas le bec. Nous avons quand même eu l’opportunité de voir ce mignon petit croisement improbable entre un castor et un canard à l’aquarium de Sydney, comme le souligne ma prof d’Anglais avec optimisme ! Nous ne verrons pas non plus beaucoup de kangourous puisque ceux-ci sont sauvages, ou du moins semi-sauvages contrairement à ceux du Featherdale Wildlife Park. Concernant les koalas, nous en apercevons en effet quelques-uns dans la partie du parc qui leur est réservée, c’est-à-dire dans une forêt d’eucalyptus, la seule forêt susceptible de vous déboucher le nez en une simple balade ! Il paraît que certains de mes camarades (probablement ceux des premiers rangs) ont eu la chance de voir des emus, personnellement je n’en ai aucun souvenir, et mon appareil photo non plus. Fort heureusement, nous pouvons tous remercier le blog lazo-australie qui est d’un grand secours à ma mémoire, lorsque je n’ai pas de photos, et sur lequel je pompe honteusement (et exceptionnellement) ces quelques très jolies photos de la faune de Tidbinbilla.


Le déjeuner est un des grands moments de la journée : nous mangeons littéralement au milieu des kangourous, sur une table de pique-nique prévue à cet effet, au milieu du grand espace vert, ou bien directement assis dans l’herbe, et nous observons les animaux et leur comportement, parfois intriguant ou même carrément marrant… Comment fait un kangourou pour se gratter le ventre ? La réponse en image.

L’après-midi, nous réintégrons nos familles ce qui me permet de partager de nouveaux moments de grosse poilade avec mon correspondant, ouééééé…

Australie 2012 (16/18)
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