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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 13:42

Évacuons de même cette pauvre Statue de la Liberté, certes fort symbolique mais déjà vue et revue sous tous les angles…

 

Statue liberté

 

…ce qui n’empêche pas de devoir faire preuve d’une infinie patience pour accéder au bateau (1h30 d’attente en l’occurrence).

 

 


 

 

 

Nous n’avons même pas pris la peine de débarquer sur l’ile sur laquelle se trouve la statue, d’abord parce qu’il n’est que de peu d’intérêt de la voir de si près, et ensuite parce qu’il n’était pas possible d’y monter car elle est en réfection.

 

Concentrons-nous donc sur Ellis Island (même bateau), lieu de transit des immigrants venus en bateau à New York de 1892 à 1954. Ce choix d’une ile venait en remplacement d’un précédent, situé sur Manhattan. Mais, déjà, les voisins se plaignaient du bruit et de l’odeur, d’où le transfert dans ce no man’s land situé à 800 mètres de la statue de la liberté.

 

Malgré des conditions d’acceptation a priori drastiques fondées sur l’état de santé (physique et mental), la capacité à travailler (pas de chômeurs) et à lire, seuls 2% des candidats ont été refoulés.

 

Vérification de l’état de santéEI Inspection

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Capacité à lire

EI Test lecture

 

 

Candidats refoulés (croix blanche sur le col)

 

EI Refoulés

 

C’est donc dans ce cadre qu’ils ont laissé passer n’importe qui, ce qui a donné la plus grande puissance mondiale militaire et commerciale du dernier siècle et la possibilité de visiter à ce jour quelques quartiers typiques comme Little Italy (vraiment little), Chinatown, Chelsea, Soho et j’en passe car nous ne les avons pas tous vus.

 

 

Avant de poursuivre nos pérégrinations, ajoutons un autre acte fondateur de moments moins glorieux de la nation américaine, en l’occurrence la chute des Twin Towers et le Mémorial du 9/11.

Le concept est d’avoir conservé les fondations des tours pour les remplacer par deux bassins entourés des noms des victimes percés sur des plaques en acier. Malgré (ou grâce à) la sobriété de l’ensemble, j’ai trouvé le moment assez fort avec cette eau qui coule indéfiniment dans ce carré que l’on imagine sans fond faute de pouvoir l’observer. Je traduis cela comme la représentation d’une mémoire qui subsistera à jamais pour le lieu et ceux qui y sont morts.

Ils sont forts ces américains !

 

 


 
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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 23:36

Il paraît qu’il est facile de reconnaître un touriste à New York car il se promène toujours le nez en l’air. Je ne dirai pas que c’est le critère essentiel, ce d’autant que les larges et profondes avenues donnent assez de recul pour observer les bâtiments à son aise sans devoir nécessairement se tordre le cou. En revanche, il est exact qu’un touriste se repère assez facilement, car les New Yorkais ont un je ne sais quoi dans leur façon de déambuler, dans leur tenue, dans leur maintien, qui les distinguent des touristes, repérables comme des allemands sur une plage du sud de la France. Nous avions même fini par repérer quasi à coup sûr les touristes français, volontiers criards dans leurs tenues Abercrombie toutes neuves. Je le sais, j’ai acheté un sweat orange criard.

C’est devant l’ascenseur devant mener au 82ème étage de l’Empire State Building que le côté cosmopolite des touristes nous est apparu dans toute sa dimension. Se tenait là une vingtaine de quidams, qui venant de France, qui d’Australie, qui du Brésil, qui d’Allemagne, qui d’Italie, qui du Mexique. Tous là pour voir la même chose : la ville vue d’en haut.  

 

Empire-state.jpg

 

Evacuons dès à présent le côté le plus connu de New York, à savoir ses buildings.

 

Vus d'en haut (Empire State Building)


 

 

Mais aussi d'un peu moins haut (Top of the Rock)

 


 
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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 17:06

Je reviens sur l’article du 19 avril 2012 intitulé « Et maintenant on fait quoi avec ça ?!!! » afin, avec le recul, de dresser le portrait robot de la famille Lheureux selon IPSOS.

 

En reprenant la structure des votes du 6 mai 2012, nous pouvons en conclure que le spécimen en question est un homme de plus de 60 ans, catholique pratiquant, encore en activité en qualité d'artisan ou commerçant, ou bien retraité, vivant plutôt en secteur rural avec un revenu moyen supérieur à 3.000€.

 

Du fait que je ne reconnaisse individuellement personne dans ces critères cumulatifs, je crains que les comptes du Sizen n’aient été piratés (à moins bien sûr qu'IPSOS n'ait pas posé toutes les bonnes questions).

 

Que fait l’administrateur ?

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 13:17

Nous n’avons pas subi de choc particulier en arrivant à l’aéroport de JFK. Tous les aéroports se ressemblent. Nous avons cependant retrouvé l’organisation habituelle des États Unis fondée sur un personnel pléthorique de petites mains le plus souvent composées de personnes âgées toujours prêtes à conseiller et diriger.

À la sortie de l’aéroport, nous avons directement été alpagués par un taxi free-lance. Ce sont des taxis libres dont je ne sais pas ce qui les distinguent de voitures de particuliers, a contrario des taxis jaunes. Aucun des taxis (jaune ou non) que nous avons pris ne disposait de GPS. Le nôtre ne connaissait manifestement pas Brooklyn et restait pendu à son téléphone pour se faire diriger par une interlocutrice peu douée dans la manipulation de Google Maps. J’ai fini par sortir mon propre GPS pour tenter de rétablir la situation.

DSC00529.JPG

 

Une fois nos quartiers pris, nous sommes directement partis à l’assaut de Chinatown en métro.

 

 


 

 

Le métro de New York est d’un maniement assez complexe : une même ligne peut s’arrêter à toutes les stations ou seulement certaines en fonction des horaires de jour et de nuit ainsi qu’en fonction du lieu d’embarquement ou du niveau (étage) d’embarquement dans la station. En réfection au moment où nous y étions, toutes les lignes ne fonctionnaient pas nécessairement en fonction de l’heure, du lieu d’embarquement, de la semaine ou du W.E. Un métro pris sur une même ligne, à la même heure, mais un jour différent peut changer de terminus (et donc de destination) tout en conservant au niveau de son affichage son numéro et son terminus habituels. Comme à Paris, certaines stations permettent d’aller dans les deux sens de circulation, et d’autres dans un seul. Et pour le coup, il n’y avait aucune petite main pour informer. Le métro était donc toujours source d’une émotion intense dans un suspense insoutenable. Seules quelques lignes (celles rénovées ou en rénovation justement) informent du délai d’attente avant le prochain métro et visualisent dans la rame le sens de circulation avec mention des stations. C’est plutôt bien vu puisqu’il nous est arrivé d’attendre plus d’une heure un métro qui n’arriva jamais. J’oubliais de préciser que ces désagréments techniques sont bien les seuls risques du métro. Nous ne nous y sommes jamais sentis en insécurité, de jour comme de nuit, présence policière ou pas.

 

Sécurité

 

De toute façon, il n'existe que deux attitudes typiques dans le métro New Yorkais :

 

 

Dans le métro

 

 

 

New Yorkaise métro

dormir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ou écouter son Ipod ou Iphone, tout en parcourant son Ipad.New Yorkais métro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mieux, nous avons pu y rencontrer les auteurs de futurs standards de jazz.

 

 


 
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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:48

J’avais quelques références en tête avant de partir à New York, parmi lesquelles :

  • -          Liza Minelli (I wanna be a part of it..)
  • -          Nougaro :  

Dès l'aérogare

J'ai senti le choc

Un souffle barbare

Un remous hard-rock

Dès l'aérogare

J'ai changé d'époque

Come on! Ça démarre

Sur les starting-blocks

  • -          New York 1997 de John Carpenter
  • -          2012 (le film)
  • -          Wall Street (bourse)
  • -          La statue de la liberté
  • -          Paris en pire (embouteillages monstrueux dans les rues comme sur les trottoirs)

 

En résumé, un patchwork peignant un monstre bétonné aux artères sclérosées, un symbole du déclin de l’Empire américain au travers d’un concentré de démesure (Nougaro), de clichés (statue de la liberté), de capitalisme roi (Wall Street) visant à masquer une réalité d’égouts (New York 1997).

  • Le métro ? Un repère de coupe-gorges.
  • Central Park ? 3 arbres dominés par des tours de béton.
  • La 5ème Avenue ? Un ghetto de riches.
  • Les buildings ? Vu avez vu La Défense ?

 

C’est donc avec un entrain très mesuré que je partis en cette fin d’avril 2012 pour un quartier dont la seule évocation me donnait des bouffées d’angoisse : Brooklyn.

 

De fait, notre logement se situait dans un environnement… particulier.

 

 

 


 

 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 17:43

Voici une petite vidéo réalisée à Dijon, lors de mes vacances de Pâques.

 

 

 


 

 

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 09:05

P1130694.JPG

 

"La France Forte" 

"Prenez le Pouvoir"

"L'écologie le vrai changement"

"Oui la France "

"La France solidaire"

"Le changement c'est maintenant"

"La France libre"

"Un monde sans la City ni wall street"

"Aux capitalistes de payer leurs crises !"

"Candidate de lutte ouvrière"

 

C'est bien beau tout ca ! Mais ca nous mène ou ??? Et qui va nous y mener à bien ???

 

 

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:04

5ème jour :                                                                                                                                                                            10/02/2012

 

« Bon alors là… largué en territoire hostile. La carte ne nous est plus d’aucune utilité, elle est incomplète. Notre seul outil de navigation est ma carte mémoire qui contient les photos. Nous sommes… nous sommes… à COFFS HARBOUR ! »


Notes de l’auteur (ouais, c’est moi)


    Ne voulant pas briser l’instant parfait de la fin du dernier épisode, j’ai quelque peu coupé la première soirée passée avec ma famille d’accueil. Alors flashback :

 

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    Je tombe sur la maman uniquement. Elle m’explique que son fils a bel et bien 7 ans, qu’il est très excité mais qu’il est déjà rentré de l’école. Elle me dit aussi que Sonny a l’habitude de hurler énormément. Bon, bon, bon. Je lui raconte un peu ma vie sur le chemin (faudrait pas laisser un gros blanc s’installer) et on commence déjà à se faire des leçons de vocabulaire mutuellement (je lui parle de Bondi Beach et mets un quart d’heure à lui faire comprendre qu’elle est « clean », un mot que je connaissais parfaitement, en utilisant des moyens détournés : « There is no… er… things that you put in the trash… er… », enfin l’avantage c’est qu’en Anglais, y a deux mots que je n’oublierai jamais : « rubbish » et « clean »). En arrivant, l’insonorisation de la voiture ne masque pas les hurlements stridents des deux enfants qui m’ont fait un dessin par terre devant la porte pour dire « Welcome Matthis » et un dessin (by Harrison) pour dire qu’il espère que je vais enjoyer mon stay. Le soir, je raconte aux deux parents ébahis mes aventures à Sydney et je leur explique que je suis resté bloqué à Londres parce que la piste était gelée ! Les yeux ronds comme des soucoupes, la mère fait la traduction en Australien (une langue que je ne pratique pas couramment) à ses enfants. Je leur montre mes photos et ils restent scotchés devant mes magnifiques photos de mouettes (à bon entendeur). Tard dans la soirée, j’apprends à la maman à installer Skype, puis je m’en sers pour entendre les sons de voix connues.

 

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     Ce matin, je me réveille l’esprit embrumé ; je sens une présence. Je relève ma tête lourde et je tombe sur une sorte de lémurien à gros yeux. Il me regarde. Il s’approche… oh mon Dieu ! C’est pas un lémurien, c’est pire. C’est Sonny, le frère cadet de Harrison. C’est le même, en plus petit, en plus roux. Qu’il est mignon. Ah, faites qu’il recule. Non, recule. Je veux dormir. Allez, technique « adulte » : je le regarde, feignant l’ignorance la plus totale : et c’est parti pour le 100 mètres moins de 5 ans toutes catégories. C’est la magie. Je dois lui faire peur, c’est pas possible. Enfin, prêt à faire face à mon destin, je me lève, appelé par les parents. Je me dirige immédiatement vers le grand jardin (si on peut appeler ça un jardin puisqu’il n’est délimité que par la lisière de la forêt), il paraît qu’il y a des wallabies tôt le matin. Effectivement, je tombe nez à truffe avec la bestiole en question. S’ensuit un gaspillage inadmissible de mon espace mémoire dans l’appareil photo.

 

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     Premier petit déjeuner en famille, rien de plus gênant qu’un petit déjeuner. On pue, on est fatigué, on est en pyjama, c’est tout juste le matin. Heureusement qu’il y a la vue magnifique de la terrasse et les perroquets et cacatoès qui viennent manger aussi, me permettant de continuer à gaspiller mon espace mémoire et mes piles. Alors, je vous présente quand même ma famille d’accueil : Steve, Samantha et leurs enfants Harrison (7 ans) et Sonny (3 ans). J’ai vérifié, je suis le seul à être tombé sur un correspondant de 7 ans. Même ma prof n’y croyait pas. Mais tout bien réfléchi, c’est peut-être mieux. Vous comprendrez tout ça dans une dizaine d’épisodes, quand je serai avec Connor.

 

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    Enfin c’est pas tout ça mais on a du boulot les amis, je dois m’habiller pour aller dans l’établissement de Harrison : Bishop Druitt College. La maman m’explique que je peux prendre de l’argent pour la cantine ou qu’elle peut commander. Je lui demande de commander, assez peu envieux de galérer comme un bolos. Nous partons. Sur le chemin, nous croisons des kangourous et la maman s’arrête pour me laisser prendre des dizaines de photos, indifférente aux protestations de Harrison qui se plaint qu’il va être en retard. Effectivement, nous prenons le bus de justesse, en sortant de la voiture dans l’anarchie la plus totale et en courant comme des bourrins. Le vieux bus scolaire du vieux cliché du bush australien ! Dépaysé de voir tous ces uniformes et surtout de ne pas croiser le moindre Frenchie, je commence sérieusement à stresser, surtout quand je vois les gens qui me jettent des petits coups d’œil furtifs, intrigués par l’absence d’uniforme. On arrive. Panique totale. Que vais-je devenir, où vais-je aller, pas un Français à l’horizon, seraient-ils carrément dans un autre établissement ?! Comme Harrison sait que je vais suivre les cours avec lui, il  m’emmène dans sa classe. Bon. Si on omet le gros vidéoprojecteur au plafond et les baffles de chaque côté du mignon petit tableau,  j’ai l’impression d’être projeté une dizaine d’années en arrière, même si c’est un peu moins ça me paraît tellement loin…

 

DSCF4922

 

     J’aperçois alors ma prof et me précipite vers elle après avoir peiné pour expliquer à Harrison que je reviens. Je ne savais alors pas que la formule est très littérale : « I’ll be back ». Elle me dit « Bonjour, alors ça se passe bien ? » Et moi de répondre, paniqué : « Naaan ! Je vais me tailler les veines ! » Elle m’explique donc comment ça va se passer, me dit d’aller rejoindre les autres dans la section des plus grands et de dire à Harrison que je ne vais pas suivre les cours avec lui. C’est mission impossible ! Il ne parle que l’Australien ! Je n’arrive pas à lui faire comprendre et il me regarde, candide. « Mais suis-moi, viens je vais te présenter mes copains ! » Finalement il comprend et m’emmène avec les autres, où on me confie à un collégien. Toute la matinée, on se rencontre et on suit les fameuses activités de découverte style « Bingo franco-anglais » etc. Chacun montre son petit exposé sur un quartier de Lyon, je suis assez fier de ma vidéo mais je bafouille lamentablement sur la taille de la place Bellecour, et j’ai oublié ma feuille de notes donc je suis obligé de l’afficher sur le mur, ça fait un peu gogol.

 

 

 


 

 

 

    Tôt dans l’après-midi, je suis libéré et nous partons pour une marche dans la Rain Forest et ses… liches ou quelque chose comme ça, je ne sais pas comment ça s’écrit, petites sangsues qui vivent dans la terre et s’accrochent à vos orteils pour vous pomper jusqu’à la moelle. Nous goûtons devant un grand view point et finalement nous rentrons. Le soir, nous dégustons un barbie sur la plage. N’allez pas croire que nous nous sommes tapés des jouets en plastiques pour le dîner, un « barbie » est un barbecue en Australien. Prenant très à coeur mon rôle de doyen-des-gamins, je joue avec les nenfants jusqu’à tard sur la plage.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 20:22

C'est avec une immense joie, un grand bonheur et beaucoup d'émotion que nous vous annonçons la naissance de notre petit-fils à la maternité d'Altkirch le 2 avril à 23h58. Il porte bien ses 3,550kg, remplit son pyjama avec ses 51cm, a beaucoup de cheveux (ce qui ne se voit pas sur la photo) et porte le doux prénom d'Estevan.

Comme vous pouvez le voir, il est tout simplement MAGNIFIQUE !

(normal avec les parents qu'il a...! ^^)

 

12-04-03 Estevan

 


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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 12:17

4ème jour:                                                                                09/02/2012                     

 

     Ce matin, nous partons pour Coffs Harbour. Mh ? Hein ? Aaah, apparemment un petit imprévu a retardé notre bien-aimé dépeceur de vaches*, c’est donc avec une certaine déception que je range mon matos « Archos + Zen + écouteurs + double-jack + batteries de secours 1, 2 et 3 » : le bus est en retard. Avec déception puisque le matériel suscité n’est pas forcément facile à déballer, et je me voyais déjà confortablement installé sur ma vache morte, à me refaire l’intégrale des South Park et autres Matrix. Nous nous dirigeons donc (à pied) vers le « Paddy’s Market », grand marché couvert pour grands gogos tout près du quartier chinois. Imaginez une sorte de souk, en moins bruyant, installé dans un titanesque hangar où s’entassent à foison tous les gadgets à autodestruction automatique (dix  secondes d’utilisation) faits main, issus de l’exploitation des petits Tinois de sept ans, allant de la robe en véritable soie synthétique à la mini voiture à piles (100% alcalines non-rechargeables) qui ne sait qu’aller tout droit dans les murs et se retourne toute seule lorsqu’elle est sur le dos. Suivant le conseil de notre prof de sport, « N’hésitez pas à négocier, c’est des Chinois ! », je tente d’obtenir trois panneaux routiers en plastique de dix centimètres de long pour 4$ au lieu de 6. Je comprends trop tard l’ignoble crime de lèse-majesté que je viens de commettre : la Chinoise du stand m’arrache les morceaux de plastique jaune des mains et les remet à leur place en braillant. Ça, c’est de la négociation musclée.

 

*voir « Deuxième jour », §1 


     En bons touristes que nous sommes, nous visitons également une église australienne, au physique plutôt sympa puisque l’Australie est un pays très jeune : les briques sont d’une couleur claire et assez propres. Je n’ai pas regretté le retard du bus : il nous aura permis de faire la connaissance avec un possum ! En effet, en coupant par Hyde Park où ces petits marsupiaux grouillent la nuit, nous avons la chance d’en croiser un le jour. C’est ainsi que la bestiole nous regarde avec ses yeux ronds (spécifiques au marsupiaux), totalement déboussolée par la pluie de flashs qui s’abat sur sa truffe rose. Un coup de pot pour moi qui avait été dégoûté de n’avoir pu en prendre qu’un cliché tout flou et tout noir la veille au soir.


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     Est-il vraiment nécessaire de vous décrire le voyage en bus ? Comment ça, non ? Ah bon. Nous arrivons à Coffs Harbour en fin d'après-midi, bien claqués. Nous nous dirigeons sous une sorte de tonnelle, dans la cour des primaire. Rencontre des deux groupes d'élèves, dans l'attente fébrile d'entendre résonner comme un claquement dans l'air sec de cette fin d’après-midi son nom, qu'on mettra quelques secondes à reconnaître, l’esprit embrumé, de réussir à grand peine à créer un mouvement dans ses jambes de plomb, de s'avancer lentement, un fin filet de sueur froide épousant la forme de sa colonne vertébrale. La réalité s'efface, le battement du cœur est perceptible. « Est-ce qu’elle est aussi moche que sur la photo ? », « Est-ce que ses parents sont là ? », « Est-ce que ma langue va réussir à se soulever ? » Autant de questions qui semblent flotter dans l’air autour des Frenchies. Les jambes tremblent. Les souffles sont rauques. Il est trop tard pour faire demi-tour. Un enfer de tambours enragés tente de s'évader des poitrines. Une goutte de sueur perle au coin d’un œil, se suspend une fraction de seconde, ou bien une éternité au bout d’un long cil d’un noir d’encre, puis tombe, des heures, des heures durant avant de s’écraser avec un fracas diabolique sur une plaine blanche, se transforme en une larme furtivement chassée qui s’abat sur la noirceur du goudron. Le temps s’arrête.


« Hey sweetie ! You right ? »

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