Nous n’avons pas subi de choc particulier en arrivant à l’aéroport de JFK. Tous les aéroports se ressemblent. Nous avons cependant retrouvé l’organisation habituelle des États Unis fondée sur un personnel pléthorique de petites mains le plus souvent composées de personnes âgées toujours prêtes à conseiller et diriger.
À la sortie de l’aéroport, nous avons directement été alpagués par un taxi free-lance. Ce sont des taxis libres dont je ne sais pas ce qui les distinguent de voitures de particuliers, a contrario des taxis jaunes. Aucun des taxis (jaune ou non) que nous avons pris ne disposait de GPS. Le nôtre ne connaissait manifestement pas Brooklyn et restait pendu à son téléphone pour se faire diriger par une interlocutrice peu douée dans la manipulation de Google Maps. J’ai fini par sortir mon propre GPS pour tenter de rétablir la situation.
Une fois nos quartiers pris, nous sommes directement partis à l’assaut de Chinatown en métro.
Le métro de New York est d’un maniement assez complexe : une même ligne peut s’arrêter à toutes les stations ou seulement certaines en fonction des horaires de jour et de nuit ainsi qu’en fonction du lieu d’embarquement ou du niveau (étage) d’embarquement dans la station. En réfection au moment où nous y étions, toutes les lignes ne fonctionnaient pas nécessairement en fonction de l’heure, du lieu d’embarquement, de la semaine ou du W.E. Un métro pris sur une même ligne, à la même heure, mais un jour différent peut changer de terminus (et donc de destination) tout en conservant au niveau de son affichage son numéro et son terminus habituels. Comme à Paris, certaines stations permettent d’aller dans les deux sens de circulation, et d’autres dans un seul. Et pour le coup, il n’y avait aucune petite main pour informer. Le métro était donc toujours source d’une émotion intense dans un suspense insoutenable. Seules quelques lignes (celles rénovées ou en rénovation justement) informent du délai d’attente avant le prochain métro et visualisent dans la rame le sens de circulation avec mention des stations. C’est plutôt bien vu puisqu’il nous est arrivé d’attendre plus d’une heure un métro qui n’arriva jamais. J’oubliais de préciser que ces désagréments techniques sont bien les seuls risques du métro. Nous ne nous y sommes jamais sentis en insécurité, de jour comme de nuit, présence policière ou pas.
De toute façon, il n'existe que deux attitudes typiques dans le métro New Yorkais :
dormir
ou écouter son Ipod ou Iphone, tout en parcourant son Ipad.
Mieux, nous avons pu y rencontrer les auteurs de futurs standards de jazz.